Appelez-la “Marie-Bé”. Depuis ses premiers pas à l’école hôtelière à Strasbourg et ses premières armes à Londres, à l’Holiday Inn, tout le monde appelle Marie-Béatrice Lallemand ainsi. “Les formules à l’ancienne, ce n’est pas pour moi. J’ai toujours pensé que le prénom était bien plus important, il facilite les rapports”, explique l'experte de l'hôtellerie de luxe, qui accompagne aujourd’hui le groupe La Citadelle, à Metz, dans sa stratégie.
Pour cette fille d’agriculteurs normands, la vie est un défi permanent qui a débuté lorsqu’elle a su “comment vivre ailleurs et voyager”. L’hôtellerie de luxe est devenue une manière de s’émanciper, en partant en Angleterre, en Allemagne et au Maroc, notamment. À 29 ans, elle devient déjà directrice générale du Ramada Renaissance de Brighton. “Un professeur de l’école hôtelière m’avait mise en garde en prédisant qu’il n’y avait aucun avenir pour les femmes dans l’hôtellerie. Aujourd’hui, je suis fière d’avoir ouvert cette voie à d’autres personnalités féminines.”
“Une force de persuasion”
En 1992, elle aide au développement d’EuroDisney France, un autre challenge de taille. “Ouvrir 5 200 chambres le même jour, ce n’est pas commun !” Le lien avec le géant américain s’est ensuite renoué entre 2012 et 2018, lorsque Marie-Béatrice Lallemand a œuvré en tant que consultante du Senior Vice President de Disney World. “Cette grande expérience m’a appris à développer mon pouvoir de conviction. Proposer des solutions pour les 33 000 chambres, 150 restaurants et 22 000 employés de l’entreprise, cela demande une certaine force de persuasion.”
À 63 ans, la dirigeante – qui a également dirigé le Concorde Hôtels & Resort et le Mazagan Beach Resort (Maroc) – a conservé son énergie débordante et communicative des premiers jours. C’est la raison pour laquelle elle a accepté d’accompagner et de conseiller stratégiquement le groupe La Citadelle, à Metz. “J’ai toujours aimé travailler sur les opposés car cela me permet de ne pas rester dans un moule. Ici, j’ai plus de proximité avec les équipes.”
En un an, grâce à une nouvelle politique commerciale dynamique et un repositionnement global des entités du groupe (lire encadré ci-dessous), elle a redoré le blason de cette Citadelle historique qui se porte financièrement bien. “Ma carrière est derrière moi et je continue juste ce métier parce que cela me plaît. D’ailleurs, plus c’est difficile et plus cela me plaît. Aujourd’hui, ce qui m’intéresse, c’est de transmettre et d’aider les autres.”
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Publié par Stéphane POCIDALO
vendredi 31 décembre 2021