“Tous les candidats avaient énormément travaillé, mais deux d’entre eux ont fait la différence” : Corinne Veyssière, présidente de classe du meilleur ouvrier de France gouvernante des services hôteliers, salue le niveau des sept finalistes – six femmes et un homme - qui concouraient du 8 au 10 mars dernier, au lycée Paul Augier de Nice (Alpes-Maritimes). Après trois jours d’épreuves théoriques et pratiques, deux d’entre eux ont décroché le col tricolore : Marie Favre, qui exerce à l’hôtel Jiva Hill, à Crozet (Ain), et Amandine Leroy, du Grand Pavillon à Chantilly (Oise).
Les sujets des épreuves reflètent la réalité et l'évolution du métier de gouvernante générale : organisation, gestion d’équipe, projets, planification... Cette édition était notamment placée sous le signe du recrutement et de l'amélioration des conditions de travail. Le premier jour, les candidats ont d’abord planché sur une étude de cas écrite, concernant le choix d’une prestation de linge pour un hôtel. Ils ont ensuite travaillé sur une étude olfactive, afin de choisir une senteur pour l’établissement et la proposer à la direction.
Digitalisation du travail des étages
Trois ateliers techniques professionnels attendaient ensuite les sept gouvernants et gouvernantes. Le premier portait sur le recrutement, avec l’accueil d’un stagiaire, le deuxième sur le traitement d’une plainte client en anglais, et le troisième sur la reconnaissance de différents types de moquettes et leur emplacement optimal dans un établissement, et de matériaux (marbre, tomettes, chêne, acajou) et leurs produits d’entretien spécifiques.
Enfin, les sept candidats ont présenté aux membres du jury leur chef d’œuvre : ils devaient proposer une application liée à un objet connecté permettant de libérer de temps pour le personnel des étages en simplifiant l'exécution de leurs tâches quotidiennes, donc de gagner en efficacité. Amandine Leroy a par exemple présenté un projet de lunettes en réalité virtuelle, grâce auxquelles le personnel d’étage peut vérifier les tâches à effectuer en temps réel, respecter les postures adéquates et être plus rapidement opérationnel.
Lors de son discours d’inauguration de cette 27e édition du concours, la 5e pour la classe gouvernante, Corinne Veyssière a insisté : “Ce titre se construit uniquement par le travail, il rappelle à tous que vous œuvrez au quotidien, pour maintenir et transmettre un savoir-faire, mais aussi et surtout être ambassadeur ou ambassadrice du savoir-être.” Elle a également tenu à saluer le travail mené avec Frédéric Dauriac, vice-président de la classe gouvernante, ainsi que le comité d’organisation : “C’est le Comité d’organisation des expositions du travail de l’examen du concours MOF qui est la clé de voutes de toutes les éditions MOF.”
Publié par Roselyne DOUILLET