Le concept ESG - environnement, social et gourvernance, a raisonné dans chaque projet dévoilé au Mipim, le salon international de l'immobilier, organisé à Cannes du 15 au 18 mars derniers. Les hôtels sont devenus des lieux de mixité sociale et les grands projets structurants des territoires, parmi lesquels l’éco-quartier de Grenoble ou l’éco-vallée de Nice, incluent tous une partie hôtelière. Les grandes métropoles ont compris l’intérêt d’mélange de population, entre locaux, travailleurs, voyageurs d’affaires et touristes de loisirs. Les hôtels eux-mêmes s’intègrent de plus en plus dans des bâtiments intégrant des espaces de coworking, de restauration, de résidences privées, de clubs de bien-être ou de commerces. Des bâtiments qui optimisent chaque mètre carré, y compris sur les toits, avec l’installation de rooftops, d’agriculture urbaine, de panneaux solaires....
Entre enjeu environnemental et économies
Selon la Sustainable Hospitality Alliance, l’hôtellerie est responsable d’1 % des émissions de carbone dans le monde. Un bilan sur lequel les groupes focalisent leur attention. Karim Malak, CEO d’Easyhotel, a martelé les piliers de sa marque lors d’une table ronde: “Big low cost, super low carbone, offrir de la simplicité dans les usages grâce à la technologie”. Constructions de nouveaux hôtels comme rénovations subissent un audit indépendant pour utiliser la bonne source d’énergie selon le pays d’implantation et limiter l’impact carbone.
Quand les hôtels à bas prix font des réductions énergétiques l'un de leurs objectifs majeurs en vue de réduire les coûts et s’engagent dans l’emploi local, les autres veulent concilier attentes des clients et mesures responsables en matière de développement durable, notamment envers leurs collaborateurs. David Heijligers, directeur général France et Benelux de Hilton, a insisté sur les questions de gouvernance intégrant plus de diversité, d’attentes de la part des voyageurs, d’exigences de durabilité de la part des investisseurs, mais aussi de volonté d’engagement du côté des propriétaires des hôtels. Alors que plus de 80 % des voyageurs veulent désormais voyager de manière durable, l’architecte designer Yasmine Mahmoudieh a alerté l’audience face à l’usage du greenwashing. Être vert ne doit pas être une démarche marketing, mais répondre à une réalité alors que la hausse des prix de l’énergie aura un impact sur tous les projets de développement hôteliers. L’optimisation des coûts énergétiques est impérative pour que les investisseurs renouvellent leur confiance dans ces projets. Chez Hilton, on répond à cette problématique via 'lightstay', une norme qui permet à la marque de traquer son empreinte environnementale et de rendre ses actions transparentes.
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Publié par Vanessa GUERRIER-BUISINE