L'établissement s'est transformé en un cinq étoiles sous l'impulsion d'un enfant du pays, Sylvain Giudicelli, et de son complice, Reza Zographos. L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais pour redonner naissance à ce paradis sauvage de 30 ha embrassé par une nature dominante, le petit port et la plage privée, le duo a souhaité inscrire l'établissement dans son territoire. Entre commodité et authenticité, ce domaine déploie dans un lieu très peu touristique une bâtisse de 29 chambres, 11 villas chacune équipée d'un bassin d'eau en pierre volcanique, une maison de 200 m2 posée au bord de l'eau et deux bungalows accrochés aux rochers.
"Nous voulions offrir un refuge dans un coin encore très peu touristique, et en même temps une vraie expérience authentique, que Misincu soit un miroir de la Corse non édulcoré", insiste le propriétaire, qui a recruté 70 % de l'équipe localement. Chaque recoin respire l'authenticité, dans la décoration, confiée à Olympe Zographos et réalisée par des artisans locaux, comme dans les matériaux (marbre blanc de Sardaigne, parquet de chêne vintage blanchi…). Le style est emprunt d'influences corso-grecques, mêlant la Méditerranée et ses décors bruts à l'âme du Cap Corse.
Cuisine locavore et respect de l'environnement
La culture locale imprègne jusqu'à la cuisine des deux restaurants, Tra Di Noi (semi-gastronomique) et A Spartera (restaurant de plage). Le chef Clément Collet, formé chez Georges Blanc et Hélène Darroze et passé par La Villa à Calvi, y développe une cuisine de saison authentiquement corse. L'approvisionnement locavore y est favorisé par un potager en propre, le miel et l'huile d'olive du domaine, mais aussi le travail avec les pêcheurs du Cap Corse et les éleveurs voisins.
Dans un total respect de l'environnement, Misincu dispose de panneaux solaires, d'une station de pompage internalisée et de son propre réseau d'assainissement. Même le spa est ancré dans son territoire avec des protocoles de massages aux huiles essentielles du maquis.
Publié par Julie GERBET