« Monsieur le président de la République,
(...) Si nous vous interpellons, c'est qu'il y a péril en la demeure. Pour que la restauration française ait encore un avenir, une solution doit être trouvée afin que puisse être maintenu au moins le premier service du soir. (…)
Monsieur le président, nous vous demandons de permettre aux convives qui arrivent avant 21 heures chez nous de rester dîner. L'attestation que nous leur fournirions en fin de repas les autoriserait à rentrer au plus tard à 23 heures chez eux. Même ainsi, notre secteur sera durement touché.
Nous avons besoin que soient également prises des mesures d'urgence : un moratoire sur nos loyers ; l'annulation des charges patronales pendant toute la durée de l'état d'urgence sanitaire ; l'ouverture du chômage partiel aux gérants majoritaires, et du PGE (prêt garanti par l'État) à toutes les sociétés, ayant eu au moins un bilan positif au cours des trois dernières années. Et enfin, le vote dans la loi de finances de l'aménagement des règles comptables pour nous permettre de renforcer nos capitaux propres, notamment en nous autorisant à réévaluer dans nos bilans nos fonds de commerce en franchise d'impôt, et ainsi éviter de nombreuses faillites. (…)
Vous nous avez dit avoir besoin de nous. Nous avons été là. Aujourd'hui, c'est nous qui avons besoin de vous. »
Retrouvez la tribune dans Le Point
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