C'est après un BTS cuisine au lycée
d'Occitanie à Toulouse (Haute-Garonne), une licence en arts culinaires des
tables de l'océan Indien à La Réunion, quelques expériences en restauration, en
vente et en management hôtelier, que Matthieu
Binette a décidé de se lancer. Il s'est installé dans un nouveau quartier
de la ville de Blagnac, Andromède, une zone d'activité en plein développement
essentiellement composée de bureaux.
Son frère, menuisier, a
participé activement à l'agencement de Monsieur Poule, un concept fast good autour du
poulet fermier. "Difficile d'innover dans la restauration
traditionnelle, alors j'ai décidé de faire l'inverse, d'aller vers les clients
et de répondre aux besoins, aux exigences des salariés de la zone", explique
Matthieu Binette. Menus plume, coq ou poule, les
clients emportent ou mangent sur place. "À l'assiette ou dans des contenants
jetables, on propose la même cuisine : wraps, salades, poulet rôti et
pommes de terre, charcuterie…"
80 poulets par semaine
Pourquoi
le poulet ? "Le poulet est fédérateur, il se prête à toutes les cuisines du monde." Matthieu Binette a fait le
choix de la qualité et va chercher ses poulets à Viviers-les-Montagne ou à
Sorrèze dans le Tarn. 70 à 80 spécimens finissent ainsi chaque semaine dans les
assiettes de Monsieur Poule. Pour la charcuterie, tout est
fait maison. "On se fait livrer un demi cochon, il ne reste plus ensuite qu'à préparer
nos terrines et saucisses sèches."
Le ticket moyen varie entre 10
et 12 € le midi. Le soir, place aux tapas et à la découverte des vins et
bières, Monsieur Poule proposant une soixantaine de bières à la carte et une
trentaine de vins. Matthieu Binette mise également sur les animations pour
dynamiser son activité : matchs, concerts… Avec 80 places à l'intérieur et
60 en terrasse, il espère atteindre 280 000 € de chiffre d'affaires
cette année.
Publié par Dorisse PRADAL