Une vraie carte de visite
En 2009, nouveau défi avec la Coupe Georges-Baptiste, qu'il remporte haut la main. Véritable championnat de la profession de serveur, ce concours voit s'affronter une trentaine des meilleurs élèves d'écoles hôtelières du monde entier. Au programme : une série d'épreuves allant de la découpe d'un poisson à la réalisation de crêpes flambées ou la conception d'un cocktail. "Ce titre national m'a ensuite ouvert les portes du concours européen [il termine deuxième de la compétition, NDLR], puis mondial [avec une 4e place sur le podium], résume-t-il en rappelant combien cette période de sa vie fut excitante. "J'encourage vraiment les jeunes à tenter leur chance, en passant coupes et concours. C'est une vraie carte de visite pour la suite de votre parcours. Pour moi, ce fut, par exemple, l'occasion de nouer des liens avec Frédéric Kaiser, le directeur du restaurant du Bristol, ou encore Patrick Picard, l'ancien PDG du groupe Lenôtre. J'ai aussi décroché deux bourses d'études auprès de fondations privées [Publicis et Jean Goubin, NDLR].Ce genre de reconnaissance ouvre beaucoup de portes qui seraient probablement restées closes autrement."
Comme un poisson dans l'eau
Son chemin se poursuit ensuite à l'école Paul-Bocuse. Nicolas intègre l'institut d'Écully (Rhône), tout proche de Lyon. Au Château du Vivier, il est comme un poisson dans l'eau. Trois ans plus tard, il en ressort plus aguerri que jamais. Plusieurs expériences émaillent alors son CV : un an au siège du groupe Flo au service en charge du développement des marques en franchise, un job de chef de rang, puis de maître d'hôtel au restaurant londonien Wild Honey, suivi par un poste de chef de rang au restaurant parisien le V (3 étoiles Michelin). En parallèle, il poursuit son chemin à HEC : "L'International Certificate in Corporate Finance (ICCF-HEC) est un diplôme de référence dans le secteur de la finance d'entreprise. Le programme est articulé autour de trois compétences : mener une analyse financière, évaluer une entreprise, prendre des décisions d'investissement importantes." C'est probablement ses multiples talents qui ont séduit Potel et Chabot. Le traiteur haut de gamme aux 100 millions d'euros de chiffre d'affaires lui offre le job envié d'acheteur. "Un métier sans routine, où l'on rencontre énormément de gens", résume-t-il sobrement.
Publié par Mylène SACKSICK