On les voyait complémentaires. Ils sont juste différents. Philippe Bohrer et Damien Delalleau, le chef et le gestionnaire, se sont donc séparés. À Strasbourg, l'un a gardé plutôt les winstubs et l'autre, plutôt le prestige. Question aussi de moyens pour les rachats, même si aucun chiffre n'a filtré. Philippe Bohrer a conservé le Dôme, sorte d'ovni entre le glacier de luxe et le restaurant, la Table de Louise, maillon d'une chaîne en développement dans la région, les Armes de Strasbourg, winstub historique à moderniser et le gastronomique, vaisseau amiral prestigieux : le Crocodile (1 étoile Michelin), sur lequel Philippe Bohrer a décidé de baser sa communication.
Un livre et un prix national
Tout d'abord, il a sorti un livre intitulé Au Crocodile aux éditions du Chêne (39,90 €) avec les meilleures recettes de la maison en collaboration avec Gilles Pudlowski et Maurice Rougemont, lancé en présence des époux Monique et Emile Jung, anciens propriétaires. Ensuite, il a créé un prix national récompensant le meilleur livre de recettes. Eric Briffard, MOF et chef 2 étoiles du George V à Paris, a remporté ce premier prix Philippe-Bohrer avec Le Cinq (éditions Glénat). Il avait fait le voyage jusqu'au Crocodile pour marquer son soutien à l'initiative. Un voyage que Philippe Bohrer veut faire dans le sens inverse en s'implantant à Paris, à Lyon, voire ailleurs, dans les six mois : "J'ai les moyens d'être opportuniste", assure-t-il.
Publié par Flora-Lyse Mbella