L’Hôtellerie Restauration : Comment est née l’idée de ce partenariat entre l’Union de la sommellerie française et EquipHotel ?
Philippe Faure-Brac : Ce sont les responsables du salon qui nous ont contactés par l’intermédiaire de Pascal Marchand, le président d’Eurocave. Ils ont évoqué l’idée de nous aider à avoir plus de visibilité notamment au travers du concours du meilleur sommelier de France. Cette année, EquipHotel sera une vitrine pour la sommellerie française et nous offrira une audience beaucoup plus large.
De quelle façon allez-vous être un acteur du salon ?
Cela se fera de deux façons. Sur le Wine & Spirits Centre, nous serons présents en assurant des masterclass, qui auront aussi pour but de faire parler de l’UDSF. Ensuite, dans le pavillon 7.3, l’opération phare sera la finale du meilleur sommelier de France qui réunira pour la première fois, cinq candidats l’après-midi du 11 novembre. Le lendemain, les délégations des 21 régions qui composent notre Union se réuniront en assemblée générale et évoqueront notamment les festivités de notre cinquantième anniversaire, l’an prochain.
Profiterez-vous du salon pour mettre en avant le métier de sommelier ?
Bien entendu ! Avec l’aide de l’association Sommeliers Formateurs, nous allons profiter de cet événement pour réunir un maximum d’élèves sommeliers, qu’ils soient en mention complémentaire ou en brevet professionnel. Au total, ils seront plus de 300 issus d’une quinzaine d’établissements de formation. Ils vont voir le concours et observer tous les aspects de notre métier. Pour eux, ce sera aussi un lieu d’échanges, de rencontres et de constitution d’un réseau auprès des professionnels présents. Pour une fois, ces élèves ne seront pas sollicités pour assurer une prestation, mais pour être spectateurs de l’épreuve et acteurs de la fête qui suivra le soir.
Est-ce un métier qui évolue ?
Oui, beaucoup de choses ont changé ces dernières années, à commencer par la mobilité. Les jeunes sommeliers sont très sollicités par des offres d’emplois à l’étrange. Suivant ce mouvement, la connaissance est devenue très internationale et multi-produits. Avant on associait la sommellerie au vin. Aujourd’hui il faut se former aux eaux, cafés, thés, bières ou encore aux sakés. Enfin il y a les nouveaux outils pour apprendre. En deux clics, on sait tout d’un vin. Les enseignants évoluent donc aussi en partageant de la technique, du vécu et même de l’émotion avec leurs étudiants.
Comment jugez-vous l’apport de la technologie dans la sommellerie ?
Là aussi, les choses vont très vite. L’armoire à vin, c’est le minimum nécessaire pour servir une bouteille à la bonne température. Mais sur le salon, on pourra sans doute découvrir de très nombreux objets qui sont là pour nous aider. Les carafes pour la décantation, les dispositifs qui permettent de servir sans déboucher une bouteille, les distributeurs pour le vin au verre ou encore les aérateurs, tous ces équipements offrent de la précision pour optimiser les conditions de service et donc satisfaire au mieux nos clients. Mais pour cela, il est nécessaire aussi d’exprimer notre sensibilité, au-delà de l’utilisation de tels outils.
#EH18# Equip'Hotel
Publié par Jean BERNARD