Parmi les mesures annoncées par le Gouvernement pour répondre à la grogne des gilets jaunes, la prime exceptionnelle défiscalisée et exonérée de toute charge sociale jusqu’à 1 000 € a surpris. Voici le Premier ministre qui propose aux entreprises de faire un geste envers leurs salariés. Alors que le commerce aurait perdu, selon plusieurs estimations, deux milliards de chiffre d’affaires, et que pour l’hôtellerie et la restauration, Didier Chenet, président du GNI, compte entre 50 et 100 M€ de pertes (en conjuguant les dégâts matériels et la perte de chiffre d’affaires), la demande gouvernementale semblait devoir rencontrer quelques difficultés.
Et pourtant, paradoxalement, il a été entendu. L’Umih a appelé “les chefs d’entreprise du secteur de l’hôtellerie-restauration qui le peuvent à se saisir de cette opportunité.” Même combat pour le GNI, qui a mené une enquête auprès de professionnels : 85 % d’entre eux pensent que c’est une bonne idée. Mais seuls 58 % des sondés estiment être en mesure de pouvoir la verser.
Il y a cependant un espoir de voir ce nombre augmenter grâce au délai accordé par le Gouvernement. Les entreprises qui souhaitent verser cette prime exceptionnelle pourront le faire du “11 décembre 2018 au 31 mars prochain”, a précisé Edouard Philippe, dans Les Échos. Le Premier ministre entend “accélérer les mesures qui permettent de distribuer du pouvoir d’achat tout en conservant celles qui améliorent la compétitivité des entreprises.” Un objectif qui satisferait autant les salariés que les employeurs.
Edito #giletsjaunes#
Publié par Nadine LEMOINE
vendredi 4 janvier 2019