QUI SUIS-JE ?
1987 – 2017 - 30 ans de carrière, 30 ans de vie avec Luc.
Je n'ai pas 20 ans et je choisis mon métier, je travaillerai dans l'hôtellerie et je serai sommelière. A l'époque, on m'en dissuade, ce n'est pas un métier de femme, vous n'y arriverez jamais. Ces mots résonnent en moi comme un défi.
1987, je démarre ma carrière à l'Amphitryon à Lorient aux côtés de Véronique et Jean-Paul Abadie.
Là, je pose les bases de mon métier, j'observe, j'écoute, j'apprends, je trouve cela parfois difficile, mais tellement grisant. A l'Amphitryon, on ne parle pas d'Etoiles Michelin, on parle produits frais, carte des vins, clients.
C'est également dans cette belle maison que je rencontre Luc, il est le second de Jean-Paul, nous y restons 4 années, nous fêtons la Première étoile Michelin, tous ensemble en 1990.
En 2003, après quelques années d'expériences, 1 étoile Michelin obtenue par Luc en 1996, au château de Sully à Bayeux, 2 enfants, et quelques déménagements, nous nous installons à Saint-Malo. Le restaurant s'appelle le Saint-Placide, c'est notre maison, notre histoire…
MON RÔLE AUPRÈS DE MON MARI ET DANS MA MAISON
L'un sans l'autre, ce n'est pas possible, Luc est mon équilibre et inversement, et je crois qu'avec le temps c'est encore plus vrai, un regard, un signe suffisent.
Je suis une femme rigoureuse et pense être, très professionnelle, le service est un état « second » je rentre dans ma bulle et plus rien ne compte, mise à part LE CLIENT.
POUR MOI... POUR UNE FEMME DE CHEF.... COMMENT JE VOIS LE SERVICE DE DEMAIN DE FAÇON GÉNÉRALE ?
Aujourd'hui, et encore plus demain, il y a autant de façon d'appréhender le service en salle que de maisons.
J'aimerai voir en salle, un service élégant, pertinent et délicat, une approche naturelle, une histoire, une rencontre avec le chef, de la transparence.
MA RÉACTION QUAND J'AI APPRIS MA NOMINATION
Cette nomination me touche, nous avons tous besoin de reconnaissance, il y a les chefs, les directeurs de restaurants, les pâtissiers, mais aussi beaucoup de maisons qui fonctionnent grâce à ces femmes de salle.