Le
Groupement national des indépendants (GNI) est en congrès à Orvault, près de
Nantes (Loire-Atlantique), les 10 et 11 octobre. Pour maintenir l'activité des
établissements touchés par les événements tragiques qui ont frappé la France,
le syndicat demande le rééchelonnement des prêts contractés avant les attentats
et les inondations. Le principe est de bon sens. Les business plans se sont
effondrés comme un jeu de quilles, bouleversés par un environnement instable.
Renégocier n'appartient toutefois pas à l'État, en dehors de Bpifrance. Il s'agit
pourtant, comme le répète le président du GNI, Didier Chenet, d'éviter un
nouveau plan social : celui des multiples petites entreprises qui
participent à l'équilibre économique des territoires et contribuent grandement
à l'emploi.
L'absence de trésorerie est un problème
récurrent face aux banques, mais il prend cette fois des proportions inégalées.
Les banques, qui ne sont pas réputées pour être magnanimes, vont-elles changer
leur fusil d'épaule ? Il serait bon qu'elles s'expriment officiellement,
ouvertement. Ne pas suivre le secteur, c'est se priver d'un pan entier de notre
culture. L'aubergiste, le tavernier font partie de notre histoire. Ces tisseurs
de lien social sont pourtant à la merci d'une direction anonyme,
confortablement verrouillée, plaidant la cause des chiffres au détriment de l'activité
réelle. Le GNI veut aussi convaincre le Gouvernement de mettre en place un
moratoire des charges sociales pour ces entreprises en difficulté. Deux mesures
qui permettraient de parler d'avenir. Pas sereinement, l'époque ne s'y prête
pas, mais au moins intelligemment.
Publié par Sylvie SOUBES