Le projet d'accord national interprofessionnel
élaboré par les partenaires sociaux le 22 février sera respecté, mais le
gouvernement ira plus loin sur certains points. Ces mesures seront intégrées dans
le projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel »
qui sera présenté le 18 avril en conseil des ministres et portera également sur
l'apprentissage et la formation professionnelle.
Le texte prévoit l'obligation pour l'ensemble des
branches professionnelles de négocier d'ici la fin 2018 des mesures pour limiter
le recours aux contrats courts et allonger les durées d'emploi. Le ministère du
travail a déjà prévenu que si les mesures issues des négociations étaient
insuffisantes pour lutter contre la précarité, il instaurerait un système de
bonus-malus sur les cotisations patronales à l'assurance chômage. Le principe
sera inscrit dans le code du travail et faute de négociations suffisantes sur
le sujet d'ici la fin de l'année, le ministère prendra alors un décret pour
rendre le bonus-malus effectif. Un moyen de pression pour obliger les
partenaires sociaux à négocier sur le sujet.
Un salarié démissionnaire, ayant cotisé pendant 5
ans ininterrompus à l'assurance chômage pourra bénéficier d'une allocation
d'aide au retour à l'emploi projet (Arep) dans le cadre d'un projet d'évolution
professionnelle sérieux. La création d'entreprise pourra être considérée comme
un projet d'évolution professionnelle valable.
En raison de la complexité et des divergences
d'appréciation des différents partenaires sociaux, le sujet de l'indemnisation
des indépendants a été renvoyé au gouvernement. Celui-ci prévoit d'ouvrir le
droit à une allocation d'un montant forfaitaire de 800 € par mois, pendant 6
mois, aux travailleurs indépendant ayant fait l'objet d'une liquidation
judiciaire et pouvant justifier d'une activité minimale de deux ans et d'une
condition de revenus suffisant. Le plancher pourrait être fixé à 10 000 € de
revenu par an pendant deux années consécutives ou en moyenne sur deux ans.
Cette nouvelle allocation sera financée par la contribution sociale généralisée
(CSG) qui a augmenté de 1,7 point au 1er janvier 2018 et versé par
Pôle emploi.
chômage assurance chômage travail
Publié par Pascale CARBILLET
vendredi 16 mars 2018