Régis Marcon au congrès de l'Umih : "l'humain, dans notre secteur, est à la fois notre force et notre faiblesse"

Nancy (54)

Publié le 11 décembre 2014 à 15:07
Le 62ème congrès de l'Umih qui s'est déroulé la semaine dernière à Nancy avait pour fil rouge : « l'humain, au coeur de nos métiers ». La thématique a donné lieu à une importante table ronde à laquelle ont participé notamment,Elisabeth Browaës, directrice du Fafih, Eric Loesch, secrétaire général de l'Aflyth, Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA ou encore Régis Marcon. Comme l'a souligné ce dernier, « l'humain est à la fois notre principale force mais également notre  faiblesse », pointant du doigt la gestion des nouveaux entrants, des apprentis, des collaborateurs en règle générale. « Notre rôle est multiple : combien de fois devons-nous remplacer les parents ? Combien de fois devons-nous être à leur écoute avant d'être cuisinier ou chef de rang ? En tant que maître d'apprentissage, c'est vrai, nous pouvons et devons mieux faire ». S'améliorer tout en transmettant gestes et savoir-faire, faire progresser l'humain : le challenge est de tous les instants. L'univers de l'hôtellerie et de la restauration est porteur de valeurs fortes qui vont bien au-delà de la chambre ou de l'assiette. Dans la salle, de nombreuses mains d'ailleurs se lèvent pour témoigner. Le décrochage scolaire revient à plusieurs reprises. « En Alsace, les professeurs des CFA font régulièrement des stages en entreprises » indique le président de l'Umih Bas-Rhin, Roger Sengel. Rapprocher l'école de l'entreprise est une évidence, une vraie solution. D'autres vérités ressortent : la capacité du secteur à combler le vide de l'individualisme, la richesse intrinsèque du service, l'accueil qui fait partie intégrante du métier et qui est pourtant mis à mal par toutes les contraintes annexes qui s'accumulent… Pour une majorité de professionnels, c'est aussi un recentrage sur l'activité qui est réclamé. « L'humain, chez nous, c'est également prendre le temps de travailler les produits, de s'adapter aux saisons, d'échanger quelques mots avec un client quand on lui sert un café » termine en aparté un congressiste.

Publié par Sylvie SOUBES



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