2023 a été marquée par une augmentation mécanique du chiffre d'affaires, liée à l'inflation et à l'augmentation de la dépense moyenne, avec une croissance de + 7 % du chiffre d'affaires de la restauration (120,215 milliards d'euros) par rapport à 2022, tous circuits confondus.
- Un nombre d'unités en hausse 3,7% (398633 unités), malgré des défaillances qui augmentent de près de 45 % entre 2022 et 2023 dans le secteur CHR ;
- Une fréquentation qui régresse d'environ – 2 % par rapport à 2022 (11,5 milliards de repas) ;
- Une dépense moyenne par client (10,4 euros) qui progresse d'environ 9 % et qui fait mécaniquement augmenter le chiffre d'affaires du secteur.
• Une concurrence toujours plus rude
En croissance constante, le nombre d'unités de restauration est un bon indicateur du niveau de marché. En 2023, on comptait une unité de restauration pour 170 Français contre 1 unité pour 210 Français en 2013.
• Le comportement des consommateurs français au restaurant
44 % d’individus déclarent faire du télétravail en 2023. Seulement 11% d’entre eux commandent un repas en livraison ou cherchent à manger à emporter.
Concernant la livraison, elle perd du terrain : 51 % des individus n’ont pas utilisé de service de livraison de repas en 2023 (en 2022, ils n’étaient que 41 %).
La fréquence de commande s’affaiblit, 48 % ont réduit leur fréquence de commande par rapport à 2023.
• L’inflation impacte les Français… de façon inégale
64 % des répondants déclarent avoir réduit leur budget ‘restaurant’. Parmi eux, 65 % déclarent avoir rogné sur les sorties du soir et week-end, les sorties ‘plaisir’, en y allant moins.
Quant à la fréquence de consommation des Français, 38 % des répondants consomment au moins une fois par semaine dans un établissement de restauration au déjeuner. Le soir et le week-end sont des sorties ‘plaisir’. 24 % des répondants déclarent consommer dans des établissements de restauration au moins une fois par semaine.
38 % des consommateurs déclarent consacrer 16 à 23 € pour un déjeuner au restaurant. 49 % déclarent consacrer moins de 30 euros pour un dîner au restaurant.
"Après une année 2022 qualifiée d’euphorique par Gira, l’année 2023 nous a fait rentrer dans un virage très compliqué à négocier, aussi bien côté rentabilité que maintien de l’activité. L’année 2024 amplifiera cette complexité dans la gestion et la pérennité de certaines unités de restauration", déclare Bernard Boutboul, président du Gira.
(Source : Sondage réalisé par Gira sur un échantillon de la population française composé de 450 répondants de plus de 18 ans, du 01/04/2024 au 02/05/2024).
Publié par Célia RIGON