Le carnet de réservation affiche complet, au déjeuner comme pour le dîner. Moins d’un mois et demi après l’ouverture de La Scène (Paris, VIIIe), son premier restaurant “avec [s]es fonds propres”, Stéphanie Le Quellec est plutôt sereine. Même si, à présent, “Je suis chef et chef d’entreprise”, reconnaît-elle tout en épluchant le courrier et les factures du matin. Une chef heureuse derrière ses fourneaux : “Ça fait un bien immense d’être libre.” Et une chef d’entreprise fière d’avoir créé une vingtaine d’emplois : “Dix en cuisine et dix en salle.”
Après ses sept années passées au restaurant La Scène, à l’hôtel Prince de Galles à Paris (VIIIe), où elle a décroché une première étoile Michelin en 2014, puis une deuxième en 2019 - juste avant d’en partir -, Stéphanie Le Quellec avait besoin de changer, de s’affranchir aussi. C’est chose faite avec la nouvelle Scène : un même nom, “car il m’a porté chance pendant sept ans au Prince de Galles”, et une cuisine qu’elle dit “plus poussée, plus en profondeur”. “Ici, j’ai les coudées franches, poursuit-elle. Je peux donc raconter davantage dans les plats.” Ce qu’elle fait avec son fameux ris de veau, sa côte de veau “à partager” ou encore les rougets de roche, “qui remportent un certain succès en ce moment”. Même chose avec les desserts, où elle œuvre de concert avec le pâtissier Pierre Chirac, passé par Angelina, Fauchon et Taillevent.
“La Scène c’est comme une petite maison”
Côté décoration, La Scène se scinde en deux espaces. Le bar, tout d’abord, avec son long comptoir et ses 25 places, où l’on vient pour prendre un verre, mais aussi pour déjeuner. Le midi, Stéphanie Le Quellec tient à s’ouvrir à la clientèle du quartier de l’avenue Matignon, celle des bureaux et galeries alentours, avec une formule à 29 €, pour une entrée et un plat ou un plat et un dessert. Quant au dîner, il est servi dans une salle de 30 couverts avec cuisine ouverte et mini-comptoir de deux places – les plus prisées – pour observer les gestes de la brigade.
Deux niveaux, donc, et deux lieux de vie, imaginés par le duo d’architectes d’intérieur Hugo Toro et Maxime Liautard. “J’aime leur ton affirmé avec de vrais partis pris, comme ma cuisine”, commente Stéphanie Le Quellec. Douceurs des couleurs, jeux de reflets dorés, chaleur du laiton, confort et réconfort des velours : tout incite et invite au voyage, à l’évasion, à prendre le temps. “La Scène c’est comme une petite maison”, résume l’ancienne élève du lycée hôtelier Albert de Mun (VIIe) – “J’y suis rentrée à l’âge de 14 ans” -, propulsée ensuite derrière les fourneaux du George V auprès de Philippe Legendre, puis d’Éric Briffard, avant de rejoindre Philippe Jourdin dans les cuisines de Terre Blanche (Var) et de s’emparer de celles du Prince de Galles. Gagnante de Top Chef, sur M6, en 2011, Stéphanie Le Quellec est désormais chez elle dans le Triangle d’or parisien.
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Publié par Anne EVEILLARD