Dans le cadre du bien-être, secteur très consommateur d’eau et d’énergie, où l’environnement doit être propice à la détente et au ressourcement, dénué de sources de pollution, des solutions ont été mises au point pour réduire l’impact environnemental. Il s’agit notamment du traitement de l’eau à l’ozone ou au sel, du chauffage de l’eau avec des moyens naturels (énergie solaire, par exemple), d’éclairages à base de LED… Mais ces méthodes ne sont pas propres aux spas et restent assez élémentaires.
Dans l’hôtellerie, les initiatives plus poussées portant sur une réflexion globale restent rares. On peut citer la création, en 2019, au Château de Massillan, domaine éco-responsable dans le Vaucluse, d’un bio spa de 600 m2 jouant sur l’harmonie avec la nature et recourant à des marques engagées dans la préservation de l’environnement.
Plus ancien, La Clairière bio & spa hôtel met en avant son cadre naturel en cœur de forêt dans le parc national régional des Vosges. Celui-ci se retrouve dans l’ambiance intérieure, les thématiques de soins, les activités proposées, les produits de fabrication écologique.
Une initiative des marques
Ce sont en premier lieu les marques cosmétiques qui s’intéressent au sujet. Certaines, spécialisées dans les produits et les offres naturels et biologiques, ont créé leur propre spa. C’est le cas, par exemple, de :
- Dr Hauschka et son spa La Maison Dr Hauschka à Paris (XIe) ;
- Yves Rocher et la Grée des Landes à La Gacilly (Morbihan), éco-spa situé au milieu de 10 ha de forêt et de prairie et adjoint à une offre hôtelière écolabellisé ;
- Weleda dont les produits sont majoritairement bio, sans conservateur et sans parfum de synthèse et dont les méthodes de production respectueuses de l’environnement. L’Espace Weleda à Paris (VIIIe) s’inscrit lui-même dans une démarche environnementale (mur végétal pour purifier l’air naturellement, peinture écologique…) ;
- Melvita qui use d’ingrédients issus de l’agriculture biologique et de la cueillette raisonnée, et son éco-spa à Paris (VIe), conçu dans le respect de l’environnement en matière de choix des matériaux et des revêtements et de décoration ;
- La Roche Posay et ses soins 100 % bio prodigués dans le spa thermal de la Roche-Posay qui propose des escapades nature, loin de toute agitation.
La Slow Cosmétique
Parallèlement à ces marques bio, un nouveau courant – qui prône de consommer moins mais mieux – prend de l’ampleur : la Slow Cosmétique. Environ 200 marques portent aujourd’hui la mention ‘Slow Cosmétique’ délivrée par l’association du même nom depuis 2013. C’est le seul label professionnel cosmétique qui s’intéresse à la fois aux formules et au modèle marketing.
Les fondamentaux incontournables sont les mêmes que les labels bio (ni pétrochimie, ni plastiques ou silicones, ni ingrédients ou conservateurs polémiques) et ajoutent d’autres critères notamment sur le recours abusif aux outils marketing.
Ce mouvement invite également à utiliser des ingrédients peu transformés comme le miel, les huiles végétales ou le sucre, ainsi qu’à confectionner soi-même ses cosmétiques.
Attention toutefois à ne pas verser dans le travers du ‘greenwashing’ brandissant des arguments marketing peu recevables au risque de tromper les clients. Le ‘bio’ est un terme à la mode que l’on retrouve partout laissant penser qu’il s’agit d’un simple slogan de commercialisation. Les spas ne dérogent pas à la règle, mettant en avant les produits naturels qu’ils utilisent dès lors qu’ils sont sans additif chimique ou synthétique.
Publié par Perrine Edelman, Coach Omnium
