L'emplacement du restaurant, le plus proche du stade Pierre Mauroy à
Lille, sur l'esplanade dédiée à la restauration et aux hôtels, a séduit Valentin
Bobard. Malgré les difficultés de certains de ces établissements à rester
pérennes, l'Euro 2016 est pour ce chef d'entreprise et restaurateur expérimenté
le moment idéal pour s'installer, notamment parce qu'il a réussi à être bar
officiel UEFA.
Une installation bien pensée
Début mai, en un temps record, le nouveau gérant fait 70 000 €
de travaux pour gagner 100 m2, avec vue sur le stade. Il y installe une décoration
industrielle en lien avec le nouveau nom de l'établissement, The Factory :
parquet brut, table en bois, chaises jaune et noir, plafond noir. Aux 120
couverts peuvent s'ajouter 80 places sur la terrasse extérieure. Sans compter
les 200 places debout devant le grand bar qui propose douze bières pression et
douze autres en bouteilles. "Cet espace permet aussi d'accueillir des
groupes. On s'adapte à toutes les demandes", précise le gérant. L'afflue
ponctuel, il sait gérer : il tient le restaurant du centre Pierre&Vacances
Villa Francia à Cannes, et a revendu deux autres établissements dans le Sud. À
Villeneuve d'Ascq, il emploie huit personnes, mais n'hésite pas à embaucher des
extras ou des étudiants les jours de match notamment, qui garantissent un taux
de remplissage maximum.
Attirer les clients tous les jours
La difficulté est de remplir l'établissement les jours où il ne se passe
rien au stade. Valentin Bobard propose donc des after work en musique en fin de
semaine et souhaite organiser aussi des concerts. Il espère ainsi attirer et
fidéliser les collaborateurs des entreprises des deux parcs d'affaires tout
proches, le midi mais aussi le soir. Autres points différenciants de son
restaurant : les produits frais et une appellation qu'il préfère
bistronomique plutôt que brasserie, même si la carte est en plus proche : trois
entrées dont l'os à moelle et un oeuf cocotte (6 à 8 €), trois salades (12,90
€), sept burgers (14,90 €) et neuf plats dont un welsch, une entrecôte et une
carbonade de lotte (12,90 € à 16,90 €), cinq desserts maison (6 et 7 €). "98 %
des produits sont frais et j'y tiens ! Certes, les marges sont moins
hautes, mais c'est plus valorisant. Je sais ce que je sers aux clients. Ils m'en
font de très bons retours."
Quant à la publicité éventuelle, il estime que le bouche à oreille est
bien plus efficace. Surtout quand il s'accompagne d'un café offert ou d'une
autre petite attention du patron !
Publié par Emmanuelle COUTURIER