En revanche, l'article L.3133-3 du code du travail prévoit que "le chômage des jours fériés ne peut entraîner aucune perte de salaire pour les salariés totalisant au moins trois mois d'ancienneté dans l'entreprise ou l'établissement". Cette disposition prévue par la loi ne concerne que l'hypothèse où l'employeur décide de fermer l'entreprise un jour férié et que celui-ci ne correspond pas au jour de fermeture habituel de l'entreprise, ce qui correspond au chômage d'un jour férié. Dans ce cas, l'employeur doit payer ce jour férié à tout salarié bénéficiant de trois mois d'ancienneté et ne peut déduire un jour de congé payés pour ce jour férié chômé, ni effectuer une retenue sur salaire.
Cet avantage accordé par la loi ne s'applique pas aux salariés travaillant à domicile, aux salariés saisonniers, aux salariés intermittents et aux salariés temporaires. En conséquence, les entreprises qui décident de fermer un jour férié doivent payer ce jour férié à tous leurs salariés qui comptent 3 mois d'ancienneté. La loi de simplification du droit et d'allègement des démarches administratives supprime les deux autres conditions pour bénéficier de cette disposition. Auparavant, il fallait avoir accompli au moins 200 heures de travail au cours des 2 mois précédant le jour férié et être présent le dernier de travail précédant et le premier jour suivant ce jour férié. Désormais, il faut uniquement justifier de ces trois mois d'ancienneté pour bénéficier du paiement d'un jour férié chômé.
Publié par Pascale CARBILLET