Le château de la Tour, à Saint-Pierreville (07), accueillait une centaine de touristes lorsque les forces de l'ordre sont intervenues jeudi 31 juillet. Le propriétaire des lieux, un Néerlandais, louait par internet 35 chambres et des emplacements de campings à ses compatriotes en toute illégalité et employait plusieurs personnes, également Néerlandaises, non déclarées. L'homme a été placé en détention provisoire le 5 août et le domaine a fait l'objet d'une fermeture administrative.
Triste aventure pour les vacanciers qui ne se doutaient pas de la tournure qu'allait prendre leur séjour en Ardèche. L'affaire vient une fois de plus confirmer l'essor du commerce illégal dénoncé par les organisations professionnelles et en particulier par l'Umih qui a fait procéder, en mai 2013 notamment, à des constats d'huissiers dans une dizaine de départements où se multiplient les chambres d'hôte non déclarées. « L'affaire du château en Ardèche donne raison aux alertes lancées et aux actions judiciaires menées depuis plus d'un an par l'Umih, vient d'indiquer Roland Héguy, président confédéral de la rue d'Anjou. Le commerce illégal est un vrai fléau qui se développe en toute impunité et qu'il faut combattre avec acharnement. La semaine dernière, nous avons interpellé la ministre sur l'absence de contrôle de ces activités illégales qui concurrencent déloyalement nos entreprises en ne respectant aucune obligation fiscale, sociale et réglementaire. Je pense à la déception et à l'inconfort des clients qui se font abuser par des pseudo professionnels de l'hôtellerie. Je salue l'action du ministère, de la mairie de Saint-Pierreville et de la gendarmerie nationale. Les préfets doivent absolument faire appliquer la circulaire relative à la réglementation des chambres d'hôte pour faire cesser les abus qui pénalisent aussi bien les clients que les professionnels de l'hôtellerie qui respectent eux toutes les règles du jeu. La réglementation en vigueur ne peut plus être ignorée par les propriétaires de chambres d'hôte illégales, comme par les collectivités territoriales. »
Le syndicat a fait savoir qu'il poursuivait sa mobilisation contre toutes les formes de commerce illégal : les ventes d'alcool sans licence, la « restauration à domicile » ou encore les locations meublées de courte durée.
Publié par Sy.S