D’aucuns redoutaient le pire quant à la fréquentation des hôtels cet été, en pleine crise sanitaire. Or, le premier bilan estival que vient dresser le cabinet MKG Consulting se veut plus nuancé. Principal enseignement : la France a limité la casse, comparé à ses voisins européens. En effet, en juillet, les hôtels de l’Hexagone ont affiché une moyenne de 50 % de taux d’occupation, alors qu’en Allemagne, en Italie et au Portugal, la barre des 35% n’était pas franchie. L’Espagne n’atteignait même pas celle des 30 %.
Toutefois, en France, “la reprise reste inégale selon les territoires et les catégories d’établissements”, souligne l’étude MKG. Certes à la mi-août, “80% du parc hôtelier a rouvert”. Mais si l’on entre dans le détail, pour les 3 étoiles, c’est le cas de 57 % des hôtels à Paris, 93 % en province et 97 % sur le littoral. Pour les 4 étoiles, les chiffres sont respectivement de 44 %, 80 % et 97 %.
Enfin pour les 5 étoiles, Paris fait grise mine avec seulement 29 % d’établissements ouverts – faute de clientèle internationale -, la province s’en sort avec 68 % de réouvertures et le littoral surfe sur les vacances 'made in France' avec 100 % d’hôtels de luxe en activité.
Quant au taux d’occupation à l’échelle nationale, il a flirté avec les 50 % en juillet, puis grimpé jusqu’à 62,6 % durant les deux premières semaines d’août. Une moyenne toutefois en baisse de 20,2 points sur ces six semaines par rapport à 2019. Et la rentrée ? Rien n’est gagné selon MKG, qui pointe à la fois “le durcissement des mesures de protection sanitaire dans les grandes villes et zones touristiques, la quatorzaine imposée aux Britanniques séjournant en France ou encore l’absence de grands événements”.
Publié par Anne EVEILLARD