Avec des températures atteignant les - 15 °C, Lyon n'a pas été épargné par la vague de grand froid. Cet épisode hiverval a eu des conséquences sur l'activité des restaurateurs. La plupart ont enregistré une baisse de fréquentation de 30 à 50 % au plus fort du mauvais temps. Si la clientèle était au rendez-vous au déjeuner, elle a en revanche déserté les restaurants le soir venu, en raison des températures polaires. "Faute de clients, on a été obligé de fermer le mardi soir, et le mercredi soir suivant, on a fait seulement deux couverts", se désole Aurélien Gourrat, le gérant du Potiquet. Même constat pour Florent Boissier, le patron de la Table d'Hippolyte, qui lui aussi a dû fermer son établissement deux mardis soirs de suite. Du côté des tables gastronomiques, le bilan est tout aussi morose, avec une baisse d'activité d'au moins 30 %. "On a eu de nombreuses annulations le soir, y compris le week-end", explique Alex Tournadre, le chef du restaurant Alex. Pour Laurent Rigal, le gérant de l'Alexandrin, le soir aussi c'était calme plat. En revanche, les réservations au déjeuner ont légèrement augmenté, car la clientèle d'affaires était en quête de bonnes tables où organiser des réunions qui se sont éternisées.
Coupure d'eau et d'électricité
Au froid polaire se sont ajoutés plusieurs désagréments comme des coupures d'eau et d'électricité dans le quartier de la Martinière sur la presqu'île. Une panne de réseau qui a fortement perturbé l'activité des restaurants du quartier. Pendant trois soirs de suite, plusieurs établissements ont été en partie privés d'électricité. "On a dû improviser. On n'a ouvert qu'une partie du restaurant faute de chauffage suffisant, et on a éclairé la salle, mais aussi les cuisines avec des bougies ! Heureusement, le réfrigérateur fonctionnait encore, ainsi que les fourneaux qui marchent au gaz. Mais au final, on a eu plus de chance que d'autres établissements du quartier, qui eux ont été contraints de fermer trois soirs car ils n'avaient ni eau ni électricité", explique Max Van Haeken, le patron de la Cantine des sales gosses. Depuis le redoux, les restaurants lyonnais ont retrouvé une activité normale.
Publié par Stéphanie Pioud