"À travers ma cuisine, je veux raconter l'histoire d'un produit et montrer
tout le travail de sublimation qu'il y a derrière. En goûtant un plat, le client
doit retrouver tout cela", confie Vaimiti
Castet. Née à Tahiti, la jeune chef de partie a toujours su
qu'elle consacrerait sa carrière à la cuisine. Après avoir passé son baccalauréat,
elle a suivi une formation en cuisine de trois ans à l'Institut Paul Bocuse (Lyon).
Elle effectue son premier stage au Pavillon Ledoyen, alors dirigé par Christian
Le Squer, où elle réalise un "rêve d'enfant".
Elle est ensuite
embauchée au restaurant trois étoiles Épicure de l'hôtel Bristol dans lequel
elle restera deux ans. "J'y ai découvert des produits simples mais sublimés.
C'était la gastronomie française comme je l'imaginais." Depuis plus de
quatre ans, la jeune femme se rend aux quatre coins du monde pour exercer son
métier : en Australie, en Asie, puis à Bora-Bora, au Four Seasons, et à
Saint-Barthélemy, à l'Eden Rock, où elle a retrouvé la gastronomie française de
luxe.
En ayant des produits frais et locaux à portée de main et en apprenant de
nouvelles méthodes de travail, elle y retient deux éléments fondamentaux :
le plaisir de sublimer le produit et l'optimisation des ressources, car, explique-t-elle,
"avec
tout ce qu'il se passe dans le monde, on ne peut plus cuisiner comme avant".
Une cuisine d'éducation et de partage
Avant de rentrer en Métropole,
Vaimiti Castet s'est consacrée à un projet de volontariat qui lui
tenait à coeur. Durant cinq mois, elle a cuisiné dans un eco-lodge au sein de la
réserve de Vohimana (Madagascar) avec des moyens limités, sans électricité ni
gaz. En aidant ces populations avec sa cuisine, elle souhaite contribuer au
développement du pays. Cette expérience lui a permis de porter un regard davantage
centré sur l'origine du produit et le gaspillage alimentaire. "La cuisine
française reste la plus grande cuisine du monde. À l'étranger, ils recherchent
sans cesse des cuisiniers français. En plus d'avoir reçu ses grandes bases lors
de ma formation, les voyages ont développé ma créativité et m'ont appris à
travailler le produit sans rien jeter", détaille-t-elle.
Une bonne cuisine
passe avant tout par le bon traitement du produit, réutilisable à l'infini. À
la recherche de la perfection, la jeune cuisinière, actuellement chef de partie au K2 Palace à Courchevel (Savoie) ne souhaite pas s'arrêter
là. À long terme, son projet serait d'ouvrir une maison d'hôte et un restaurant
à Tahiti dans lequel elle travaillerait des produits locaux tout en
sensibilisant le client à la culture polynésienne.
#VaimitiCastet# #OptimisationDesRessources# gaspillage