L’Hôtellerie Restauration : Pourquoi vous présentez-vous à la présidence de l’AFMR ?
Valérie Pons : Je suis restauratrice à Montauban depuis que j’ai 24 ans. J’ai découvert le métier alors que j’étais étudiante en psychologie et que je faisais des extras en restauration. J’ai d’abord créé un restaurant dans la zone industrielle, puis ouvert un service traiteur et évènementiel, et, depuis 2016, je dirige le Restaurant du Fort, en centre-ville, où je propose une cuisine axée sur le produit, la nutrition santé et la transmission. J’y ai obtenu le titre de Maître restaurateur et la certification Cuisineries gourmandes en 2018. Depuis 2019, j’ai recréé l’antenne départementale de l’Umih dans le Tarn-et-Garonne, mené beaucoup d’actions pendant le Covid, ce qui m’a permis de tisser un réseau très dynamique. En juillet dernier, le réseau territorial et un certain nombre de Maitres restaurateurs m’ont proposé de me présenter à la présidence.
Quel est votre programme ?
L’origine du titre de Maître restaurateur, c’est, d’un côté, la valorisation du produit et, de l’autre, la transparence vis-à-vis du client. Ma première priorité, ce sera de renforcer la communication vers le grand public pour mieux faire connaître le titre. Je vais me servir du maillage territorial pour donner à nos membres l’opportunité de mener des actions en commun avec les institutions et les producteurs, en se rapprochant notamment d’événements locaux qui existent déjà.
Ce que nous voulons, c’est valoriser le titre pour que les clients entrent dans nos univers. Car ce qui déclenche l’acte d’achat, c’est la sécurité. Les clients doivent savoir ce qu’ils vont trouver quand ils poussent les portes de nos restaurants.
Y a-t-il d’autres actions que vous voudrez mettre en œuvre ?
Je voudrais aller au plus près de jeunes, pour faire rayonner localement nos métiers. À titre personnel, je suis conseillère école-entreprise, c’est-à-dire que j’accueille des jeunes dans mon établissement pour les aider à choisir leur orientation. Je considère que transmettre est au cœur de mon métier, et que cela peut être intégré au sein de la mission des Maîtres restaurateurs
Avec Claude Izard, des Cuisineries gourmandes, nous travaillons depuis 2019 avec le ministère de l’Economie pour créer les Artisans du goût, c’est-à-dire une filière artisanale qui va de la terre de l’assiette. C’est également un axe important. Il faut aujourd’hui être force de propositions pour répondre aux attentes des clients qui ont beaucoup changé depuis la crise sanitaire.
#ValériePons# MaitreRestaurateur AFMR
Publié par Roselyne DOUILLET