du 13 janvier 2005 |
RESTAURATION |
2 MILLIONS D'EUROS D'INVESTISSEMENT
APICIUS : ÉPISODE 2
Paris VIIIe Même nom, même téléphone, même carte, mais nouveau concept. Vingt ans après, Jean-Pierre Vigato renouvelle son Apicius. Et se fait plaisir.
Jean-Pierre Vigato : "Les premiers jours, on a l'impression de nager à contre-courant." |
La nuit du 5 décembre, Jean-Pierre Vigato avoue
avoir très mal dormi. La suivante également. Entre-temps, il a rouvert l'Apicius (2
étoiles au guide Michelin) dans un nouvel espace : 500 m2 au
rez-de-chaussée - plus le sous-sol pour les parties techniques - d'un hôtel particulier
au 20 de la rue d'Artois (Paris VIIIe). Et depuis, il procède aux réglages. "Les
premiers jours, on a l'impression de nager à contre-courant. On fait des mises au point
sur de toutes petites choses qui sont en réalité essentielles", commente-t-il
avec un mois de recul. Les cochons roses sur la pelouse et les candélabres monumentaux
posés sur 2 tables au centre du parc donnent le ton : inclassable. "Osé",
diront certains, "mode", diront d'autres, ce qui est sûr, c'est que le
chef, Jean-Pierre Vigato, détient là un outil de travail exceptionnel, à la 'grandeur'
de ses ambitions : un bar indépendant doté d'une petite terrasse, des salons pour des
petites réceptions, une salle de restaurant principale privatisable le week-end pour des
événements particuliers."On m'a proposé ce lieu. Ça tombait bien, cela faisait
20 ans que nous étions installés avenue de Villiers. Il nous fallait de nouveaux
objectifs et nous avons opté pour cet énorme challenge", explique le chef qui a
travaillé avec Éric Zeller sur l'architecture et la décoration du restaurant.
En chiffres, cette nouvelle aventure se traduit par
un point mort de 126 couverts par jour à 150 E en moyenne par client sur 5 jours, sans
tenir compte de l'activité du bar et de la commercialisation événementielle. Pour un
investissement de 2 ME de travaux et
d'aménagement. "Nous pouvons aller jusqu'à 70 couverts par service à condition
d'avoir un petit salon occupé avec un menu préétabli", précise Jean-Pierre
Vigato.
L'Apicius propose des ambiances différentes : le bar, la salle de restaurant, un salon particulier. |
10
embauches
Côté carte, le chef s'appuie sur
celle de l'Apicius I avec des prix inchangés. Au programme : Foie gras de canard aux
radis noirs confits (38 E), Bar aux oignons doux (55 E), Milieu de très gros turbot rôti
(110 E pour 2 personnes), Pièce d'agneau des Pyrénées à la broche (50 E), Soufflé au
chocolat et chantilly (16 E). Le principe des 6 propositions orales (3 entrées et 3
plats) a été conservé.
Exemple : Millefeuille de Saint-Jacques et truffe
noire, Filet de bar à la vapeur et gros cannelloni de légumes de Provence. Un menu
dégustation est proposé à 130 E.
Même nom, même téléphone et une brigade "intégralement
conservée", précise Jean-Pierre Vigato, qui a procédé à 10 embauches (4 en
salle, 4 en cuisine et 2 à l'entretien), portant l'équipe à 34 personnes. "Pour
les salariés, certains sont là depuis une quinzaine d'années, il s'agit de retrouver un
centre de gravité, de bousculer les habitudes. C'est le même restaurant tout en étant
un nouveau restaurant", résume Thierry Pelven (ex-responsable des Caves
Taillevent), qui a rejoint l'équipe lors du lancement du projet et qui travaille en
double comme maître d'hôtel avec Michel Grandjean. En cuisine, Stéphane Paillard,
Vincent Dautry, les 2 seconds, travaillent de concert. Quant au maître des lieux, il
jongle entre salle et cuisine.
Lydie Anastassion zzz22v
Apicius
20 rue d'Artois
75008 Paris
Tél. : 01 43 80 19 66
En chiffres
Ticket moyen :
150 E
Capacité :
80 places
Effectif :
34 personnes
Investissements :
2 ME
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L'Hôtellerie Restauration
n° 2907 Hebdo 13 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE