du 1er juin 2006 |
RESTAURATION |
APRÈS UNE PREMIÈRE IMPLANTATION AU JAPON
LES DEUX MAGOTS METTENT LE CAP À L'INTERNATIONAL
Paris (VIe) La direction souhaite exporter le café littéraire et ouvre sa licence.
À Saint-Germain-des-Prés, la terrasse des Deux Magots est devenue un incontournable du 'savoir-vivre' à la française. |
Ouvert
en 1813, Les Deux Magots, place Saint-Germain-des-Prés (Paris VIe),
est une institution de la vie parisienne littéraire. Un café culturel
parisien de bon ton que la famille Mathivat, propriétaire des lieux, aimerait
voir fleurir dans quelques capitales européennes, voire plus éloignées.
D'ailleurs, un 'autre' Deux Magots fonctionne à Tokyo au Japon, appuyé
par une ligne de produits dérivés et une gamme de produits de boulangerie
fine traditionnelle baptisée elle aussi Les Deux Magots. Un développement
rendu possible grâce à un partenariat établi avec un groupe de distribution japonais
"à la recherche d'une marque de prestige", selon Jacques Vergnaud,
le responsable du développement. Programmée à Beyrouth, la prochaine
ouverture a été repoussée pour la fin de l'année. Budapest (Hongrie),
Florence (Italie), d'autres projets sont déjà à l'étude.
"Nous avons sélectionné des villes prioritaires telles que Bruxelles,
Genève, Londres, New York, Boston, Shanghai, Montréal, poursuit
Jacques Vergnaud. Nous sommes à la recherche d'investisseurs."
Les candidats devront s'acquitter d'un droit d'entrée
de 15 000 à 100 000 E, selon les modalités du
contrat
: exclusivité ou non, étendue du territoire, lieu, exploitation d'un café-restaurant,
des produits dérivés, de la boulangerie fine…
Pas question de dupliquer
à l'identique
De 3 à 5 %, les royalties seront fonction
du chiffre d'affaires. Au Japon, le café Les Deux Magots enregistre un chiffre
d'affaires de 6,3 ME par an. "De notre côté, nous assurons une aide
pour l'étude de marché, la prospection locale, l'accompagnement lors du
lancement de l'établissement", explique le responsable du développement.
Pas question de dupliquer à l'identique. Il s'agit de respecter les valeurs
sûres de la base parisienne : un décor en acajou, une devanture verte,
des banquettes de couleur bordeaux, un habillement à la parisienne pour le
personnel de salle, les statues. Le café-restaurant, doté d'une quarantaine
de places, ferait un mixte au niveau de la carte entre les classiques français
et les goûts locaux.
"Tous les cafés ne sont pas
tenus d'avoir une boutique de produits dérivés, dont le développement
de la gamme est également à l'ordre du jour, ajoute encore Jacques
Vergnaud. Certains peuvent reprendre l'idée d'organiser un concours
littéraire afin de perpétuer et d'asseoir localement la tradition des
Deux Magots."
Lydie Anastassion
zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2979 Hebdo 1er juin 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE