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du 12 octobre 2006
VIE PROFESSIONNELLE

ENTRE LES BANQUES ET SON FRANCHISEUR

LES COMBATS DE LAURENT VANDAMME DU "PAIN QUOTIDIEN"

Marseille (13) Pastis chez le franchiseur "Le Pain Quotidien" ? C'est ce qu'affirme Laurent Vandamme, franchisé dans la cité phocéenne. Le président du Club des créateurs d'entreprise des Bouches-du-Rhône mène aussi un combat contre les banques, qu'il accuse de ne prêter qu'aux riches.


Laurent Vandamme conteste la méthode du nouveau franchiseur.

Laurent Vandamme est ulcéré. Créateur en septembre 2002 d'une franchise Le Pain Quotidien à Marseille, il conteste les décisions prises "sans concertation" par PQ Licensing.
Le 1er juin, la holding financière américaine a racheté la master franchise française à Cédric Legain. Quelques mois avant, elle avait acheté la marque belge au groupe Vandam (22 unités) et pris la tête d'un réseau mondial de 58 magasins dans 9 pays. Laurent Vandamme remet en cause "le positionnement trop élevé de la carte, qui nécessite l'emploi d'un salarié supplémentaire, et qui porte atteinte à l'équilibre financier des franchisés". Il ajoute : "PQ Licensing a supprimé notre salade best-seller de la carte pour la remettre 3 mois plus tard, sous la pression des clients. Il majore le prix de vente des produits, fait payer des royalties sur tout, ajoute des circuits de transports… Si on ne fait pas 1 ME de chiffre d'affaires, on ne peut pas s'en sortir. Les marges sont trop faibles." Il affirme que toutes ses demandes sont restées sans réponse et compte porter l'affaire devant le tribunal de commerce, tout comme l'aurait fait Le Pain Quotidien Mouffetard à Paris. Pour lui, "PQ Licensing aurait pour objectif de reprendre en propre toutes les franchises françaises".
L'autre bataille se déroule ailleurs. Depuis septembre 2005, il a été élu président du Club des créateurs d'entreprise des Bouches-du-Rhône. Cette association reçoit 1 000 porteurs de projets par an, dont 25 % liés à la restauration, monte 400 dossiers de financement et contribue à 150-180 créations d'entreprise par an. Pour lui, le problème de la création est double : "Côté créateur, les études de marché sont négligées. Coté financement, les banques sont frileuses. Pour obtenir un prêt classique, il faut faire la tournée des banquiers. Si un porteur de projet possède 100 000 E en fonds propre, la banque lui prêtera de l'argent sans regarder son projet. Dans le cas contraire, la réponse est négative. Ce n'est pas parce qu'on a de l'argent qu'on sera un bon professionnel. Les banques devraient examiner l'équation personnelle du créateur."
Dominique Fonsèque-Nathan zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2998 Hebdo 12 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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