du 14 septembre 2006 |
ÉQUIPEMENT |
De plus en plus efficaces en matière d'hygiène, les lave-vaisselle à capot surveillent désormais leur consommation énergétique et leur ergonomie.
Magali Lombardo
Les lave-vaisselle en ont sous le capot
Quels que soient les besoins d'un établissement, les lave-vaisselle à capot représentent souvent un bon compromis entre ceux à avancement automatique et ceux à ouverture frontale : tout en offrant des cadences élevées (jusqu'à 120 casiers/heure), ils limitent la pénibilité du travail (facilité d'ouverture et de fermeture, tables d'entrée et de sortie) et possèdent un encombrement réduit. Mais bien choisir sa machine à capot implique de prendre en considération plusieurs paramètres.
Jusqu'à 72 paniers
par heure
L'un des premiers paramètres
à déterminer, c'est la capacité horaire recherchée. Elle dépend
du nombre de couverts, de la disponibilité de la vaisselle, de la régularité
de l'activité, etc. Les lave-vaisselle à capot offrent en général
3 cycles de lavage préprogrammés qui diffèrent par leur durée
(de 1 à 4 mn le plus souvent) et un cycle 'infini' permettant de laver en
continu (interruption par ouverture du capot). Parmi les capacités horaires
proposées, Ali Comenda se distingue avec 72 paniers/heure (CM 161 et CE 161)
; Winterhalter atteint les 70 paniers/heure avec le GS 515, un appareil spécialement
conçu pour la vaisselle très sale ; Bonnet,
Electrolux et
Whirlpool
montent à 65 paniers/heure. En outre, les lave-vaisselle à double
panier, à envisager pour des quantités de vaisselle conséquentes,
donnent des capacités horaires supérieures (jusqu'à 120 paniers/heure
chez Hobart).
85 °C et pas un de moins
Pour se faire une idée
des performances d'une machine, il est indispensable de commencer par vérifier
quelles sont les températures des eaux de lavage et de rinçage. Ainsi, l'optimum
de lavage se situe autour des 60 °C (au-delà, les résidus alimentaires risquent
de 'cuire') ; au rinçage, c'est la règle des 85 °C qui s'applique pour éliminer
les bactéries susceptibles de contaminer la vaisselle. La plupart proposent un
affichage de la température et un système qui bloque le démarrage du rinçage
tant que l'eau n'a pas atteint les 85 °C. Mieux : Ali Comenda,
Electrolux,
Metos,
Whirlpool
et
Meiko dotent en plus certains
de leurs lave-vaisselle d'une interface HACCP permettant de mémoriser le déroulement
du cycle (diagrammes temps/température) et d'enregistrer les incidents éventuels.
À tour de bras
Pour garantir une vaisselle
parfaitement propre, les fabricants étudient également la répartition
des eaux dans la machine. Traditionnellement,
2 bras de lavage et 2 bras de rinçage effectuent des rotations pour répartir
l'eau de façon homogène dans la cuve. Mais Bonnet (INO 85) et
Metos
(WD-9) solidarisent les 2 types de bras en vue d'éviter leur croisement, alors
que Winterhalter a mis au point le système de lavage 'XXL', combinant des bras
de lavage inférieurs fixes oscillants et un bras supérieur rotatif : ainsi,
100 % de l'eau est projetée directement sur la vaisselle. Par ailleurs, la
machine doit posséder une pompe de rinçage : elle confère à
l'eau une pression suffisante pour éliminer les derniers résidus (aliments,
produits lessiviels) et la désinfecter dans les moindres recoins.
Exit le colmatage des buses
Au sein de ces bras de lavage
et de rinçage, la sortie de l'eau se fait par des buses dont la conception
a, elle aussi, son influence sur le résultat final. L'ennemi n° 1 : les
salissures, qui viennent obstruer leur ouverture et empêcher le passage de
l'eau. Les gicleurs inobstruables sont préférables. Du bon fonctionnement
des buses dépend non seulement le maintien des performances de lavage de la
machine mais aussi son hygiène. D'ailleurs la majeure partie des cuves est
emboutie et possède des angles arrondis évitant les dépôts d'impuretés et les
zones de rétention de l'eau. Autre élément pouvant nuire à la nettoyabilité : la
résistance chauffant le bain de lavage. Hobart et
Meiko la déportent à
l'extérieur de la cuve, alors que chez Winterhalter et
Miele, on a remplacé le
classique serpentin par un élément chauffant de forme plane implanté
tangentiellement sur un côté de la cuve.
EN RÉSUMÉ, LES
CRITÈRES DE CHOIX
Performances
et hygiène Frais de fonctionnement Ergonomie |
Filtration à tous les étages
Pour garder la cuve
propre, les lave-vaisselle sont généralement équipés de systèmes de filtration
de l'eau ayant une double fonction : empêcher les salissures de pénétrer dans
les parties 'techniques' et maintenir le bain de lavage propre jusqu'à la
régénération suivante. Celui-ci, dont seule l'eau sale est éliminée à la fin du
lavage, se régénère en effet grâce à l'apport d'eau de rinçage 'propre', et
ainsi de suite. Il existe souvent plusieurs niveaux de filtration dans une
machine. Par exemple, la INO 85 de Bonnet a un triple système de filtration
(amovible). Certaines machines possèdent en plus un système destiné à retenir un
maximum de salissures : chez Winterhalter, le Médiamat Cyclo concentre en
continu les particules en suspension les plus petites en les dirigeant vers un
réservoir où elles sont séparées de l'eau par effet de cyclonage.
Meiko a mis au
point le filtre triple action 'Activ-Plus' : les saletés sont évacuées après
chaque cycle grâce à la pompe de vidange. Pour Hobart, c'est le Genius X qui
fait le travail.
Économiques et
polyvalentes
En plus d'optimiser
l'efficacité du lavage en améliorant les performances et l'hygiène, les
fabricants veillent de près à concevoir des machines économiques. Ainsi, la WD-9
de
Metos affiche une consommation 'record' de 2,2 litres d'eau par cycle de
lavage (cycle le plus court) grâce à son système de double rinçage final
(Duplus), qui réutilise l'eau du rinçage final pendant la première phase de
rinçage (prérinçage). Lors de la seconde phase (rinçage final), c'est l'eau du
réseau montée à une température de 85-90 °C qui intervient. Selon
Metos, ce
système diminue les frais de fonctionnement de 45 % par cycle, et le volume
utile d'eau de rinçage est 75 % plus important que dans une machine à capot
traditionnelle.
Un autre moyen de réduire sa facture
d'électricité : vérifier que le surchauffeur et la résistance chauffante
fonctionnent en alternance. Enfin, la WD-9 de
Metos et la DV 120.2 de
Meiko
offrent une puissance de lavage variable, qui engendre des économies, et permet
de laver aussi la batterie. Chez Bonnet, cette polyvalence est rendue possible
par la fonction lavage continu, alors que ce sont les bras de lavage inédits de
la GS 515 de
Winterhalter qui assurent une puissance de lavage suffisante pour
venir à bout de la batterie.
Dernier point enfin :
l'ergonomie des machines. Du doseur de produit aux bras de lavage démontables
sans outils, en passant par les tables de chargement/déchargement de la
vaisselle et l'isolation phonique, de nombreux détails peuvent faire la
différence dans ce domaine. Ainsi, pour faciliter les ouvertures et fermetures
du capot, Winterhalter et
Miele ont équipé leurs machines de poignées
ergonomiques. Ils proposent également le soulèvement automatique du capot en fin
de cycle, au même titre qu'Electrolux,
Metos,
Whirlpool
et Bonnet (système
mécanique, non énergivore). Certains capots s'ouvrent même vers l'arrière
(Metos, Bonnet,
Meiko) afin que la sortie des buées n'incommode pas
l'utilisateur. Bref, il y en a sous le capot ! <
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Capacité H (panier/h) |
Durée cycles |
Conso/eau rinçage (litre/cycle) |
Interface HACCP |
Adoucisseur | Polyvalence | Les plus | |
Ali Comenda (CM 161) |
72 | 50/90/120 | 3,5 | Option | Option | Non |
Capacité horaire : 72 casiers/h |
Bonnet (INO 85) |
65 |
55/90/120/180 + continu |
3 | Non | Option | Oui (lavage continu) |
Ouverture du capot automatique
(mécanique) vers l'arrière (buées) |
Capic (M 1100 E) |
60 | 60/120/180 | 3 | Non | Option | Ouverture 42 cm |
Poignées compensées |
Electrolux (WT 65) |
65 | 55/65/120 | 3,8 | Option |
Incorporé ('en continu') |
Non |
Chauffe rapide. Autodiagnostic HACCP. |
Hobart (AMXX1300 S) |
70 | 52/75/120 | 3,2 | Non | Incorporé | Non | Triple
filtre Genius X. Résistance
déportée. |
Meiko (DV 120.2) |
60 | 60/90/210 | 2,6 | Option
(Mike 2 : palm PDA + interface infrarouge) |
Option
('Activ-Clean', 'en continu') |
Oui
(puissance de lavage variable) |
Puissance de lavage variable. Ouverture arrière
du capot. Filtration 'Activ-Plus'. Faible
consommation d'eau Mike 2. |
Metos (WDV-9) |
60 |
90/120/210 personnalisable |
2,2 | Option | Non | Oui (puissance de lavage variable) |
Puissance de lavage variable. Ouverture arrière du capot. Double rinçage. Faible
consommation en eau. |
Miele (G 8072) |
60 | 60/120/180/200 | 3 | Non | Option | Non |
Résistance plane tangentielle à la
cuve. |
Winterhalter (GS 515) |
70 | 51/120/240 | 3,2 | Non | Oui | Oui (jets laminaires oscillants) |
Résistance plane tangentielle à la cuve
Médiamat (filtration centrifuge). |
Whirlpool (AGB 665) |
65 | 55/90/120 + continu personnalisable | 3,5 | Oui | Option | Non |
Résistance en U. HACCP. Cycle
continu. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2994 Magazine 14 septembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE