du 15 mars 2007 |
L'ÉVÉNEMENT |
EN VUE DE L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
Un dîner de l'Afest aux couleurs de l'UMP
Après le parti socialiste (pour lire cet article : cliquez ici), l'Association française des experts scientifiques du tourisme recevait, dans le cadre des dîners-débats consacrés à la politique touristique des candidats à la présidentielle, le sénateur-maire Jean-Michel Couve, rapporteur du budget tourisme et président de la commission tourisme de l'UMP. Le représentant de l'UDF sera le prochain invité de l'Afest.
Interrogé
tour à tour par Patrick Vicériat, président de l'Afest, et par
Claude Origet du Cluzeau, vice-présidente, Jean-Michel Couve rappelait que
le tourisme est une affaire d'amour de longue date : "Cela fait 20 ans que j'occupe
des fonctions dans le tourisme local, et c'est la 11e année que
je suis rapporteur du budget tourisme à l'Assemblée. Or, je suis toujours
confronté aux mêmes discours, à savoir que le tourisme est consommateur
d'espace et créateur de nuisances, et je n'ai eu de cesse de rappeler, précise
le candidat de l'UMP, que le tourisme est d'abord une activité économique
non négligeable", tout en précisant qu'aujourd'hui, le tourisme doit
être surtout considéré comme "durable, solidaire et équitable".
L'importance de l'enjeu est de taille pour la
France avec ses 78 millions de visiteurs : "Nous voulons que la France conserve
la pole position", souligne Jean-Michel Couve prenant à contre-pied les
propos de certains, présentant le tourisme comme parent pauvre de la politique
du candidat UMP. Il devait rappeler la création de la Commission tourisme nationale,
qui compte aujourd'hui pas moins de 220 membres, dont 3/4 de professionnels, et
les thématiques traitées par les 6 groupes de travail constitués
au sein de cette commission : l'observation et les comptes du tourisme, les formations
aux métiers du tourisme, tourisme et solidarité, France-tourisme-export,
l'organisation territoriale du
tourisme et enfin Vigitourisme.
Quelques questions posées au sénateur-maire
devaient par la suite préciser certains points abordés par les groupes
de travail.
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Le tourisme solidaire
Il s'agit avant tout de
redonner à l'ANCV ses lettres de noblesse et de lui confier le monopole des
non-partants, mais uniquement pour les personnes disposant d'un revenu minimum (et
non plus d'un revenu fiscal de référence par foyer). Au-dessus de ce plafond,
l'agence perdrait son monopole.
Organisation territoriale
Au plan national, il est
proposé que le secteur du tourisme soit pris en charge par une mission interministérielle,
la Dioct à l'image de la Diact (ancienne Datar), qui pourrait ainsi collecter
les fonds 'tourisme' répartis dans les différents ministères, soit
une enveloppe de 250 ME. Cette délégation serait par ailleurs présidée
par un ministre, directement rattaché au Premier ministre. Par ailleurs, l'UMP
se déclare pour une déconcentration des services de l'État, l'organisation
territoriale restant pyramidale. "Ceci permettrait de mieux dispatcher les crédits
de l'État. Par ailleurs, nous souhaitons privilégier les structures
locales, à savoir les offices de
tourisme qui garderont leur principe de subsidiarité même en cas d'intercommunalité."
Taxe de séjour
Contrairement au programme
socialiste, l'UMP ne prévoit pas d'élargir le champ de la taxation aux
bars, aux cafés et aux restaurants. En revanche, les meublés de tourisme
devraient automatiquement être déclarés en mairie afin d'être
prélevés comme tous les autres types d'hébergement.
Formation
En matière de formation,
et surtout de formation supérieure dans le tourisme, le programme UMP prévoit
la création d'une filière tourisme à part entière. Tous les
métiers seraient ainsi définis au sein de cette filière. Quant aux
emplois saisonniers, ils feront l'objet d'un traitement à part ; et notamment
les jeunes sans diplôme devront bénéficier d'un 'brevet d'aptitude
aux fonctions du tourisme'. Celui-ci sera organisé comme une formation courte
: 8 jours de formation théorique, 14 jours de stage en entreprise et 2 jours
d'approfondissement suivis d'une saison.
Les CDEC
À l'instar des autres
instances administratives telles que les CDAT…, l'UMP estime que les niveaux d'information des services
de l'État ne sont pas les mêmes pour tous en région. C'est pourquoi
il est proposé de déconcentrer ces services avec la création de postes
'Monsieur tourisme' auprès des préfets et des préfets de Région.
Sur le dispositif des CDEC, pas d'avis particulier de la part de l'UMP.
Vigitourisme
Après s'être
aperçu que les services de veille stratégique étaient nettement
insuffisants en matière de prévention (inondations, risques climatiques,
terrorisme, etc.), il est prévu de créer un service de veille Vigitourisme
"dont l'objectif est d'être un lieu de rencontre privilégié de
tous les professionnels du tourisme. Ce service, qui sera organisé à
l'instar des services militaires de veille, devrait permettre d'assurer une réelle
prévention contre tous les risques pouvant entraver l'activité touristique
(risques économiques, climatiques, géopolitiques, sociaux), et donc de
pouvoir en limiter les risques".
Si le tourisme n'occupe pas
la première place parmi les sujets économiques débattus par l'UMP,
il est tout de même devenu une préoccupation majeure même si certains
débats ont été écartés comme ceux sur la TVA ou encore
la défiscalisation. Des sujets dont on aura certainement l'occasion de reparler…
zzz74v
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