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du 24 mai 2007
RESTAURATION

LE 'PULITZER' DE LA CUISINE À UN RESTAURATEUR FRANÇAIS DE WASHINGTON

Michel Richard élu Meilleur chef des États-Unis

New York Installé depuis 32 ans aux États-Unis, le Français Michel Richard, propriétaire du restaurant 'Citronelle', vient de remporter le Outstanding Chef Award décerné par la James Beard Foundation.


C'est le Français Michel Richard, Citronelle à Washington, qui a reçu le prix du
Meilleur chef de l'année aux États-Unis. Ici, sur scène, avec son sommelier, Mark Slater, élu Meilleur sommelier de l'année.


Un autre Français à l'honneur : Joël Robuchon remporte le prix du Meilleur nouveau restaurant de l'année avec l'Atelier de Joël Robuchon à New York.

J'ai sauté de joie quand j'ai appris que j'avais remporté le prix, raconte Michel Richard, chef-patron du Citronelle à Washington. C'est le prix le plus important aux États-Unis. C'est bien pour les employés et le restaurant. Tous les journaux en parlent ici." Sans compter qu'il fait coup double : prix du Meilleur chef et prix du Meilleur sommelier attribué à Mark Slater.
Depuis 17 ans, la James Beard Foundation remet toute une série de prix récompensant le Meilleur chef, le Meilleur restaurant (Frontera Grill à Chicago), le Meilleur nouveau restaurant (L'Atelier de Joël Robuchon à New York), le Meilleur restaurateur (Thomas Keller, The French Laundry à Yountville), le Meilleur livre de cuisine (The Lee Bros. Southern Cookbook, W.W. Norton publisher), Meilleur journaliste, Meilleure émission culinaire… Des prix d'autant plus attendus qu'ils sont le résultat d'un vote dont les électeurs (600 à travers tous les États-Unis) sont des acteurs du secteur. "Recevoir un James Beard Foundation Award, c'est comme gagner une médaille d'or aux Jeux olympiques, le prix Pulitzer ou un Grammy, rappelle Susan Ungaro, président de la Fondation. Pour beaucoup, être sélectionné par ses pairs, c'est la reconnaissance de leur réussite, le point d'orgue de leur carrière."

Les professionnels votent
La cérémonie s'est déroulée à New York, au Lincoln Center's Avery Fisher Hall, en présence de 1 600 invités. 60 professionnels attendaient, comme aux Oscar, le résultat du vote. Pour Michel Richard, c'est la consécration, après plusieurs nominations. Un vrai plaisir suivi d'une médiatisation non négligeable, mais son restaurant est déjà complet plusieurs semaines à l'avance. "Cela fait 5 ans qu'on refuse 50 clients par jour, ça va juste allonger la liste d'attente pendant quelques mois", dit Michel Richard. Au Citronelle, il propose une cuisine française adaptée au goût des Américains. "Ce n'est pas péjoratif. Moins de gras, plus de croustillant. Chez moi, on trouve un hamburger de homard. Je flirte avec toutes les cuisines et je fais en sorte que les clients passent du bon temps", ajoute le chef français. Il fait 150 couverts/jour avec un ticket moyen qui devrait passer sous peu à 220 dollars.
Toujours à Washington, à deux blocs de la Maison Blanche, il a ouvert une brasserie en janvier dernier : Central. Quatre mois plus tard, elle réalise 250 couverts le midi et 300 à 350 le soir. Le ticket moyen s'élève à 60 dollars. Le succès de Central l'encourage à étudier dès maintenant une implantation à New York ou aux alentours de Washington.
Autre réussite : son deuxième livre paru il y a 6 mois (Michel Richard happy in the kitchen. Artisan. Walkman Publisher) s'est déjà vendu à 70 000 exemplaires. Un troisième est en projet. Et il prépare une émission culinaire pour la télévision. "La France reste mon premier amour, et les Français, quel talent !", conclut Michel Richard. Un compliment que l'on peut aisément lui retourner.
N. L. zzz22v zzz14*

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L'Hôtellerie Restauration n° 3030 Hebdo 24 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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