du 2 novembre 2007 |
VIE PROFESSIONNELLE |
ÉCOLOGIE : UN MARCHÉ S'OUVRE POUR LES CHR
Le défi du développement durable
Lyon (69) L'environnement n'est pas une contrainte, mais une opportunité et un nouveau levier de développement pour l'hôtellerie-restauration : c'est le message qu'ont voulu faire passer l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), l'Umih et la FRHPA (Fédération régionale de l'hôtellerie de plein air), associés dans l'organisation du colloque 'Tourisme et environnement : une opportunité aujourd'hui incontournable', qui s'est déroulé le 23 octobre à Lyon. Exemples à l'appui.
Delphine Guilloteau, chargée de mission environnement de l'Umih : "Baisser sa consommation d'énergie sans réduire le confort du client, un beau défi pour les hôteliers." |
Faire des économies en étant plus
sobre en énergie, avoir la satisfaction de moins peser sur l'environnement, tout
en améliorant son image auprès d'une clientèle de plus en plus attentive aux
arguments 'verts' : c'est le pari réussi par le directeur de l'hôtel 3 étoiles
Les Trésoms, à Annecy (Haute-Savoie). "Nous sommes partis de l'opportunité de
la réfection de notre toiture pour installer 90 m2 de panneaux
solaires thermiques destinés à la production d'eau chaude sanitaire. Avec un
investissement de 60 000 E (subventionné à 60 %) nous couvrons 40 % de
nos besoins, économisons 2 300 E par an, pour un retour sur amortissement
compris entre deux et quatre ans", estime Pascal Droux, le directeur,
qui a fait de la rentabilité une condition sine qua non de son engagement. Et
qui ne le regrette pas.
"Aujourd'hui, une démarche environnementale cohérente devient un élément
déterminant dans le choix de la réservation", a notamment expliqué
Delphine Guilloteau, chargée de mission environnement de l'Umih, qui a donné
quelques pistes pour réduire son impact sur l'environnement, notamment par des
économies d'énergie, d'eau ou le tri des déchets. Premier hôtel français
labellisé par l'écolabel européen, en mai 2006, Les Orangeries à Lussac (Vienne)
doit son positionnement à la volonté de sa gérante Olivia Gautier. Dès
1999 et la rénovation selon les standards HQE (Haute qualité environnementale)
de la bâtisse du XVIIIe
siècle aujourd'hui transformée en établissement 3 étoiles, la dynamique était
lancée. De l'énergie aux produits d'entretien, de l'assiette à la literie, la
préoccupation écologique est partout et les clients en redemandent. "La plus
grande contrainte n'est pas le coût des actions, car souvent, les solutions
environnementales sont les plus économes, mais tout simplement de trouver des
fournisseurs prêts à jouer le jeu. Cela demande un investissement important en
termes de temps", explique Marie-Eve Caruyer, bien placée pour le
savoir, car elle-même responsable développement durable de l'établissement
poitevin.
Des exemples qui montrent qu'agir est
possible. "À condition d'avoir une réflexion globale, poursuit Delphine
Guilloteau. Trier ses déchets, c'est bien, mais le plus important reste de
réduire leur volume. Rien ne serait plus dommageable que l'affichage de mesures
'cosmétiques'. On ne s'improvise pas défenseur de l'environnement !"
Matthieu Massip
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L'Hôtellerie Restauration n° 3053 Hebdo 2 novembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE