du 3 mai 2007 |
MICHELIN 2007 |
Christophe Bacquié - Restaurant L'Alivu - La Villa - Calvi (2B) Chef de cuisine à La Villa depuis 2000, première étoile en 2002, MOF en 2004… Christophe Bacquié continue, sans tapage, son parcours de cuisinier doué.
Bernard Degioanni
Une belle ambition
"Après cette deuxième étoile, il y a matière à continuer. Il faut être sérieux, pérenniser, voir l'avenir d'une autre façon". |
Cette
2e étoile, 5 ans après la première, est le résultat
d'une ambition clairement affichée. Distant au premier abord, Christophe Bacquié
est un homme chaleureux, lucide, toujours en quête de perfection. Sachant
concilier envies personnelles et réalité économique. "La première
étoile, c'est toute une maison qui la veut. Ensuite, c'est le chef qui porte
à bras-le-corps le projet d'en avoir une deuxième. Acheter un poisson
de grande qualité à un prix élevé, c'est aussi savoir le vendre
à un client et l'apporter sur la table sans une égratignure", dit-il.
Il rend hommage à ceux qui lui ont permis
de se surpasser, Louis Outhier à l'Oasis, Gabriel Biscaye avec lequel il
a travaillé chez Prunier à Paris, sans oublier les cuisiniers corses
ou venus en Corse, comme Georges Billon, qui, dit-il, ont "préparé
le terrain". "En 1988, à mes débuts à l'école hôtelière
de l'Île Rousse, on ne savait même pas ce qu'était une botte de
cerfeuil. Depuis, des progrès extraordinaires ont été accomplis en
Corse au niveau de la qualité des produits", affirme-t-il. Christophe Bacquié,
"élevé dans la culture de l'île", a la particularité
d'être le seul chef venu du continent à y vivre depuis 30 ans, à
y avoir débuté au Bellevue, l'hôtel-restaurant que sa mère,
originaire de l'est de la France, exploitait à Lumio, village à quelques
kilomètres de Calvi. Sans ambition, il aurait pu rester sur l'île. Mais,
il était déterminé, tout comme sa mère l'était pour lui.
Il ira donc chez Louis Outhier. "Jeune, ma mère allait en vacances avec
ses parents à La Napoule et fréquentait l'Oasis. C'était une auberge
sans étoile. C'est ce qui lui a permis d'appeler Louis Outhier quelques années
plus tard pour qu'il accepte que j'y travaille."
Il
effectua aussi des séjours à Paris, "un choc terrible pour un adolescent
insouciant, sûr de lui, qui venait de Corse". Ce sera le Méridien
Montparnasse, le restaurant de l'hippodrome de Vincennes, l'Amphyclès de Philippe
Groult, le Sofitel, le ministère de la Défense. "Là, on faisait
100 couverts/jour, on s'amusait. Il y avait une belle émulation." Puis
vint la rencontre avec Gabriel Biscaye, le cuisinier qui l'a profondément marqué.
"Les services étaient chauds chez Prunier, mais en véritable meneur
d'hommes, il arrivait toujours à nous emmener vers l'excellence."
Aujourd'hui, Christophe Bacquié affirme avoir
des affinités avec Michel Nave, le second de Pierre Gagnaire, Emmanuel Renaut
à Megève et Yannick Alleno, le chef du Meurice. "Yannick a été
déterminant dans ma réussite au MOF. Il m'a apporté son savoir des
concours. Il m'a incité à ôter ce qui était superflu dans
ma cuisine, à me concentrer sur les cuissons. J'en suis arrivé à
demander aux clients à quelle température ils veulent qu'on leur serve
le poisson !"
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Hôtel La Villa - Restaurant L'Alivu
Île Rousse
20260 Calvi (2B)
Tél. : 04 95 65 10 10 - Fax : 04 95 65 10 50
la-villa.reservation@wanadoo.fr
www.hotel-lavilla.com
Ticket moyen/jour :
150 E Nbre couverts/jour : 45 Places assises : 45 Effectif : 40 personnes (cuisine et salle) Fermeture annuelle : de fin octobre à fin mars Repos hebdomadaire : lundi et mardi Bio express Vêtements professionnels :
Bragard/Clément |
Complément d'article
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Encornets
et gamberi rossi, juste saisis à la plancha, vinaigrette de coco paimpolais
au vinaigre balsamique, d'autres cocos en fin velouté servi glacé, chips
d'ail et persil frit
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L'Hôtellerie Restauration n° 3027 Magazine 3 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE