Actualités

Après un début d'été en demi-teinte : août sauvera-t-il la saison touristique ? baisse du pouvoir d'achat des Français, météo capricieuse, une saison qui démarre de plus en plus tard… Les cafés et les restaurants sont les premiers touchés par cette baisse du pouvoir d'achat. Même la Côte d'Azur, zone traditionnellement épargnée, a connu un ralentissement entre le 5 et le 20 juillet : de - 7 à - 8 % par rapport à 2007, note l'Umih. Quelles que soient les régions concernées, les vacanciers limitent leurs dépenses. Et les courts séjours aussi. À la mi-saison, 2008 n'est donc pas ce que l'on peut appeler un bon cru pour le tourisme dans l'Hexagone.

Incohérences : taxe sur les produits sucrés, salés et le vin... : dans notre beau pays où la 'haute fonction publique' pense pour nous, les très savantes Inspection générale des Affaires sociales et Inspection générale des Finances (tous ses membres ne finissent pas dans les délices du CAC 40) viennent de remettre au Gouvernement un rapport sur les moyens de lutter contre les ravages de l'obésité. Et comme l'imagination est au pouvoir, il suffisait d'y penser : pour ramener la population française dans le droit chemin de l'équilibre alimentaire, il suffit… d'augmenter la TVA ! Mais si, sur les pizzas, sur la charcuterie, sur le 'snacking' en général, sans oublier de relever les droits sur le vin (c'est bien connu, il y a de plus en plus d'obèses et la consommation de vin est en chute libre, donc le vin est coupable de la montée du surpoids dans l'Hexagone), sans oublier tous les produits vendus dans les fast-foods, les poissons salés, et même, mais si, le caviar, que les rapporteurs ne jugent pas comme de première nécessité. Ouf ! Bon, il ne s'agit que d'un rapport destiné à éclairer la lanterne des parlementaires sur ce problème de santé publique dont il ne faut pas nier l'ampleur, certes. Mais la solution de la taxation accrue, qui pénalisera forcément les moins favorisés, risque de mal passer dans les circonscriptions. Et faut-il rajouter le risque d'une incohérence encore plus élevée dans notre système de fiscalité indirecte ?

Jérôme Cazanave, 1^er "Maître Restaurateur d'Auvergne"