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21 juillet 2016 - N° 3508

L’Hôtellerie Restauration

Si votre bailleur vise, dans le périmètre des

lieux loués, des biens qui ne lui appartiennent

pas, alors il commet une faute grave qui engage

sa responsabilité. Il pourrait être poursuivi pour

vous indemniser du préjudice lié à l’absence de

parking, mais également pour avoir perçu des

sommes en contrepartie de la jouissance de

biens dont il n’est pas propriétaire. En effet, il

n’est pas possible, pour un bailleur, de donner

à bail des biens qui ne lui appartiennent pas.

Il pourrait être, dès à présent, intéressant

d’identifier le propriétaire dudit parking afin

de connaître sa position par rapport à l’acqui-

sition et/ou à la vente de celui-ci. Vous pouvez

procéder à l’identification dudit propriétaire

en vous rapprochant des services du cadastre,

avec le numéro de la parcelle que vous pourrez

trouver sur internet, à partir de l’adresse.

“Dans notre bail commercial pour un hôtel-bureau de 27 chambres signé en 2012, figure la clause

suivante :

“Parking à l’utilisation commune des commerces”

(notre hôtel plus le tabac-presse voisin).

Nous utilisons le parking le soir et le tabac-presse le jour. Or, j’ai appris que notre bailleur commun

n’est pas le propriétaire de ce parking. Qu’adviendrait-il si nous n’en avions plus l’usage ? Pour ma part,

il sert au stationnement de mes clients, pour les livraisons de linge et des denrées alimentaires, ainsi

qu’un accès pompiers. J’ai un accès direct sur la route, via ce parking, également notifié sur mon bail.”

Parking et clause du bail

QUESTIONS-RÉPONSES

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‘Bail commercial

en CHR’

UNE QUESTION?

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Les heures complémentaires, qui sont celles effectuées par

un salarié à temps partiel au-delà de la durée prévue dans

son contrat, doivent être majorées selon les taux prévus par

l’article L3123-17 du code du travail.

- Les heures complémentaires effectuées dans la limite de

1/10 de la durée initiale du contrat donnent lieu à un paie-

ment majoré de 10 % (la convention collective prévoyait un

taux de 5 %, mais c’est ce taux légal qu’il faut appliquer).

- Au-delà de 1/10 jusqu’au tiers de la durée initiale du

contrat, elles sont majorées à 25 % (ce qui est conforme aux

dispositions de la convention collective des CHR).

Exemple pour un salarié embauché sur la base de 24 heures

hebdomadaires et qui effectue 8 heures complémentaires.

Il bénéficie d’une majoration de 10 % pour 2 h 40 (corres-

pondant à 1/10 de la durée de son contrat initial) et les

heures au-delà, soit 5 h 20, doivent être payées au taux

majoré de 25 %.

Contrairement aux heures supplémentaires, qui peuvent

être payées ou donner lieu à un repos compensateur de rem-

placement, les heures complémentaires ne peuvent être que

payées. Aucune disposition légale (par conséquent, un ac-

cord collectif ne peut pas l’instaurer) ne prévoit la possibilité

de remplacer le paiement des heures complémentaires qu’un

salarié à temps partiel a effectuées par du repos. Ce principe

a déjà été précisé par l’administration dans une circulaire

DRT 2000-7 du 6 décembre 2000, et a

été rappelé par la jurisprudence dans un

arrêt de la chambre sociale de la Cour de

cassation du 17 février 2010, n° 08-42828

FSPB, précisant

“qu’aucune disposition

légale ne prévoit la possibilité de remplacer

le paiement des heures complémentaires

effectuées par un travailleur à temps par-

tiel par l’octroi d’un repos”

. La Cour en a

déduit que les heures complémentaires

effectuées par un salarié à temps partiel

doivent obligatoirement donner lieu au

versement d’une rémunération, à laquelle

ne peut se substituer l’octroi d’un repos.

“Les heures complémentaires

effectuées par un salarié à temps

partiel peuvent-elles êtres récupérées

en temps de repos ?”

Heures complémentaires

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‘Droit du travail

en CHR

(+ modèles de

contrats et fiches

de paie)’

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Pour savoir si vous respectez les règles en matière de repos hebdomadaire,

il faut vous reporter à l’article 21 de la convention collective des CHR du

30 avril 1997. Il prévoit que tout salarié bénéficie de deux jours de repos

hebdomadaire en précisant qu’ils ne sont pas forcément consécutifs et

peuvent se décomposer en un jour et deux demi-journées, non consécu-

tives également. Ce texte rappelle que si l’employeur donne un jour de

repos isolé, il doit faire attention à ce que le salarié ait bien droit à un

repos de 35 heures consécutives au minimum entre les deux jour-

nées travaillées, c’est-à-dire 24 heures auxquelles s’ajoutent les

11 heures de repos quotidien. En accordant le repos le dimanche

avec une reprise du travail le lundi à 17 h 30, vos salariés bénéfi-

cient bien d’un repos d’au moins 35 heures consécutives.

On apprécie l’octroi de la demi-journée de repos par rapport à la

demi-journée de travail. Comme il est précisé dans l’article 21,

“la demi-journée travaillée ne peut excéder cinq heures consécu-

tives avec une amplitude maximale de six heures.”

L’amplitude de

la journée de travail se définit par le nombre d’heures comprises

entre le début et la fin de la journée (pauses et coupures incluses).

Elle se calcule sur un jour (de 0 h 00 à minuit). Un salarié béné-

ficie d’une demi-journée de repos à la double condition que sa

demi-journée de travail, y compris les temps de pause, se termine

6 heures maximum après avoir commencé, et qu’il ait réellement

travaillé au maximum cinq heures durant cette plage horaire.

Du lundi au jeudi, vos salariés travaillent de 17 h 30 à 22 h 30 avec

une pause de 30 minutes, soit 4 h 30 : vous respectez l’amplitude

à ne pas dépasser et vous pouvez considérer qu’ils ont eu droit à une

demi-journée de repos. Ils bénéficient donc bien de deux demi-journées

de repos.

Il ne faut pas oublier de respecter le repos quotidien entre deux jours de

travail, qui est de 11 heures. Si vous respectez cette durée pour la majorité

des jours de la semaine, ce n’est pas le cas entre le vendredi et le samedi

où vos salariés n’ont que 10 h 30 de repos quotidien. Pour avoir un plan-

ning conforme aux règles, il suffit de leur faire commencer le travail à

10 heures le samedi matin.

“Je travaille avec deux salariés. Le planning en

place prévoit : travail de 17 h 30 à 22 h 30 avec

pause repas de 30 minutes du lundi au jeudi, de

9 h 30 à 14 h 30 puis de 18 heures à 23 heures avec

deux pauses repas le vendredi et samedi, et repos

le dimanche. Ce planning est-il conforme ?”

Planning de travail sur 6 jours

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