L'Hôtellerie Restauration No 3517

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DANS VOS RÉGIONS
10 L’Hôtellerie Restauration N° 3517 - 22 septembre 2016
Une rentrée sur fond
d’inquiétude pour l’Umih 67
STRASBOURG Concurrence déloyale des plateformes d’hébergement en
ligne, mesures de sécurité draconiennes pendant le marché de Noël… le
syndicat bas-rhinois a relayé les préoccupations de la profession.
A u restaurant Le Tire-Bouchon, à Stras-
bourg (Bas-Rhin), Roger Sengel, pré-
sident de l’Umih 67, n’est pas venu
seul, le 5 septembre dernier. Entouré de
Pierre Siegel, président du syndicat des hô-
teliers-restaurateurs et débitants de boissons
de Strasbourg et environs, du secrétaire géné-
ral Jacques Chomentowski, du directeur ad-
ministratif Bruno Jahn , des vice-présidents
Jacques Eber et Didier Roeckel, il a fait part
des “problèmes préoccupants” rencontrés par
la profession.
En premier lieu, “le phénomène Airbnb”.
Il a débuté son plaidoyer contre ces plate-
formes d’hébergement en ligne, chiffres à
l’appui : “À Strasbourg, l’offre d’hébergement
prétendument non marchand s’est accrue
de 1 400 % en deux ans. De 250 logements
proposés à l’été 2014, l’hébergement chez les
particuliers a atteint 3 500 offres. Touristes et
parlementaires européens sont de plus en plus
nombreux à déserter les hôtels strasbourgeois
pour privilégier les meublés touristiques”, a-
t-il déploré. Et Roger Sengel d’insister : “Ce
type d’hébergement doit être astreint à toutes
les réglementations de sécurité, d’accessibi-
lité pour personnes handicapées, de taxe de
séjour, sans oublier les charges sociales.”
Pierre Siegel s’est toutefois déclaré satisfait
des mesures contraignantes mises en place
par la municipalité strasbourgeoise pour
réguler le marché de la location meublée
saisonnière. À savoir, limiter l’autorisation
de changement d’usage (pour activité com-
Sonia
de Araujo
www.lhotellerie-restauration.fr/publications/sonia.dearaujo
merciale) à deux appartements par proprié-
taire pour une durée de neuf ans. Au-delà, les
hébergeurs doivent s’acquitter de mesures
compensatoires.
“Le même manque à gagner
que l’an dernier”
Autre préoccupation majeure des hôteliers et res-
taurateurs de Strasbourg, les mesures de sécurité
qui seront prises par la municipalité et la préfec-
ture lors du marché de Noël. “En interdisant l’ac-
cès au centre-ville, notamment en semaine, nous
allons au devant du même manque à gagner que
l’an dernier : une baisse de 15 à 20 % de chiffres
d’affaires chez les restaurateurs et un taux de rem-
plissage en baisse de 5 à 10 % pour les hôteliers.”
Après l’attentat de Nice, l’Umih 67 craint un
renforcement de ces mesures de sécurité et une
chute encore plus importante de la fréquentation
touristique. “Il est essentiel que la ville et la préfec-
ture réunissent les conditions d’une communica-
tion positive, au lieu de présenter un état de siège
du centre-ville.”
Roger Sengel,
président de l’Umih 67
À Strasbourg, l’offre d’hébergement
prétendument non marchand
s’est accrue de 1 400 % en deux ans.”
Roger Sengel (troisième en partant de la gauche), président de l’Umih 67, entouré, de gauche à droite, par Didier
Roeckel, Jacques Chomentowski, Bruno Jahn, Pierre Siegel et Jacques Eber.
Les ‘cuisiniers collaboratifs’ eux aussi dans le viseur
L’hôtellerie n’est pas la seule concernée par les nouvelles formes d’économie
collaborative. Roger Sengel a mis l’accent sur les sites internet qui proposent à
des particuliers la livraison à domicile de plats préparés par d’autres particuliers.
Là encore, l’absence de réglementation est pointée du doigt. “Alors que nos
professionnels sont accablés chaque année de nouvelles contraintes- accessibilité,
sécurité, traitement des déchets, hygiène, etc -, les ‘cuisiniers collaboratifs’
échappent à tout et font leur beurre sans qu’aucune administration ayant la
capacité de sanctionner ne lève le petit doigt”, a-t-il dénoncé.
L’AGGH tient salon au Palace
de Nice
L’Association des gouvernantes générales de l’hôtellerie
(AGGH) de la Côte d’Azur organise le salon des partenaires
de l’association le jeudi 29 septembre de 14 heures à
18 h 30 au Palace de Nice Acropolis. C’est dans ce lieu au
cadre art déco que les gouvernantes mettront à l’honneur
leurs partenaires et pourront découvrir ou redécouvrir les
produits phare et les dernières innovations permettant
d’accueillir les clients dans des établissements de plus en
plus confortables. Dans une ambiance de jeux de lumières
et de musiques à thèmes, 53 partenaires dévoileront leurs
dernières nouveautés. Les gouvernantes ont préparé des
présentations vidéo sur écran géant et des défilés de
prêt-à-porter professionnel. Des ateliers de composition
florale et de pliage de serviettes-éponges ponctueront
l’après-midi. Un cocktail conclura cette journée niçoise.
L’accès au salon est réservé aux acheteurs, décisionnaires
et employés du secteur du tourisme et de l’hôtellerie-
restauration. Pour vous inscrire, envoyez un e-mail à
Retrouvez l’AGGH
en vidéo
EN V I DÉ O
À lire : Tourisme en péril
Jérôme Tourbier et son épouse, Alice, sont
les propriétaires des Sources de Caudalie
(sur le domaine Château Smith Haut-Lafitte
à Martillac en Gironde) et des Étangs de Corot
à Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine). Également
administrateur de la chaîne hôtelière Small
Luxury Hotels of the World, Jérôme Tourbier
est depuis quinze ans un fin observateur du
tourisme. Dans Tourisme en péril, redonner
à la France la capacité de séduire, aux
éditions JC Lattès, il livre son point de vue
d’entrepreneur convaincu que nous avons, en
France, le potentiel nécessaire pour reconquérir
durablement notre place de leader. Selon lui,
l’offre proposée ne correspond plus aux
attentes des touristes d’aujourd’hui, et la priorité
est donc à l’investissement et à la formation.
Il donne plusieurs
pistes concrètes qui
permettraient de faire
du tourisme l’un de
nos atouts majeurs et
ainsi d’augmenter le
PIB et de créer des
milliers d’emplois pour
les jeunes.
Tourisme en péril, redonner
à la France la capacité de
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