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Romy

Carrère

www.lhotellerie-restauration.fr/publications/romy.carrere

Baromètre Deloitte-In Extenso :

l’hôtellerie de province a résisté en juillet

9

L’Hôtellerie Restauration

N° 3517 - 22 septembre 2016

révèle son chic parisien

Le Roch Hotel & Spa

PARIS

L’établissement 5 étoiles, niché au cœur du I

er

arrondissement,

est signé de la décoratrice Sarah Lavoine.

La capitale et la Côte d’Azur ont souffert d’une baisse

très nette de la fréquentation. En revanche, les autres

régions françaises enregistrent une croissance du

RevPAR, dynamisé par la progression des prix moyens.

L

e Roch Hotel & spa, établissement

5 étoiles de 32 chambres et 5 suites

vient d’ouvrir à proximité du quartier

de l’Opéra Garnier, de la place Vendôme

et du Louvre à Paris (I

er

). L’ouverture a été

repoussée à plusieurs reprises en raison de

travaux qui se sont étirés dans le temps. Une

aile a finalement pu être ouverte à la clien-

tèle, et la deuxième ne saurait tarder. Quant

au spa, il ne sera prêt que l’année prochaine.

Mais cela n’enlève rien au charme de cet éta-

blissement signé par la décoratrice

Sarah

Lavoine

et l’architecte

Vincent Bastie

. Le

Roch Hotel & Spa, dernier-né de la Compa-

gnie hôtelière de Bagatelle, a rejoint le por-

tefeuille Design Hotels, des établissements

misant sur des designs et une architecture

originaux. L’inspiration de Sarah Lavoine

s’est ici nourrie à la fois de son amour pour

Paris et de sa passion pour la couleur, le

mobilier et les objets authentiques.

Hammam privé

Les chambres et suites dévoilent d’amples

volumes (de 20 à 47 m²), où matières et

couleurs cisèlent l’espace et jouent sur une

dualité : tantôt chaleureuses et vitaminées,

tantôt sobres et élégantes. Le code couleur

ne repose que sur quelques teintes : du rose

poudré, du noir, le bleu Sarah et du vert.

Le velours se marie au bois noble dans les

chambres, et les zelliges marocains colorés

contrastent avec le marbre noir ou blanc

dans les salles de bains. Les cloisons entre

ces deux pièces sont vitrées, fumées ou do-

S

elon le baromètre Deloitte-In Extenso, il n’y a pas eu d’effet Euro 2016

pour l’hôtellerie parisienne. Les performances enregistrées sur la pre-

mière quinzaine de juillet, bien que plutôt positives, restent dans la ten-

dance constatée depuis le début de l’année. Le chiffre d’affaires hébergement

recule dans toutes les catégories, comme si l’Euro 2016 avait eu l’effet inverse

de celui escompté. Une partie de la clientèle traditionnelle des établissements

parisiens a préféré ne pas séjourner dans la capitale pendant la compétition. La

clientèle des supporters de football a été attirée par des modes d’hébergement

plus économiques et collectifs, et il n’est pas anodin de constater qu’Airbnb a

enregistré des résultats record en juillet.

L’hôtellerie super économique en progression

La Côte d’Azur a elle aussi durement souffert en juillet. La fréquentation recule

lourdement sur l’ensemble des catégories. L’hôtellerie de luxe enregistre un Re-

vPAR en retrait de 15 % sur le mois, mais reste en légère progression en cumulé

depuis le début de l’année grâce aux bons résultats du premier semestre. Bien

entendu, l’attentat de Nice a eu un effet très négatif, et il est à craindre que les

performances ne soient pas meilleures pour août. Ces chiffres sont toutefois à

mettre en regard d’un mois de juillet, et plus généralement d’un exercice 2015,

de très bon cru : la catégorie luxe sur la Côte d’Azur avait, il y a un an, enregistré

une progression de son chiffre d’affaires hébergement de 69 %.

Deux notes positives toutefois. Les régions françaises confirment un bel exer-

cice au premier semestre 2016, après un exercice 2015 de bonne tenue. Pour

les villes hôtes de l’Euro, juillet a été bon, voire très bon. Bordeaux, Lille, Lyon,

Marseille, Saint-Étienne… mais également les littoraux (en Bretagne et dans les

Pays de la Loire) voient leurs prix moyens progresser. À l’échelle de la France,

l’hôtellerie super économique est la seule catégorie à enregistrer une hausse

de son chiffre d’affaires hébergement, avec une progression conjointe de la fré-

quentation et des prix moyens.

tées de volets. Les suites bénéficient toutes

d’un hammam privé. L’établissement dis-

pose d’une terrasse au niveau du restaurant,

et d’une seconde terrasse, plus spacieuse, à

l’étage du dessus, avec une grande verrière

donnant sur l’espace restauration.

© SYLVIE LANCRENON

Des teintes très feutrées

composent l’espace de

restauration : différents bleus,

du vert, du rose poudré.

Au Roch Hotel & Spa, la décoratrice

Sarah

Lavoine

réalise son premier hôtel.

Une chambre deluxe.

Le chef doublement étoilé

Arnaud Faye

signe la carte

du restaurant de l’hôtel Roch.

Dans sa cuisine, très liée

à la nature et au terroir, il

utilise des produits de haute

qualité, grâce au travail et à

la passion des producteurs

qui l’accompagnent depuis de

nombreuses années. Arnaud

Faye dévoile son savoir-faire au

travers de cartes explorant une

nouvelle vision de la cuisine

chic. Les plats se partagent

autour des produits de saison,

la carte végétale invite au

voyage, et une fine sélection

de cafés et de thés se déguste

accompagnée de pâtisseries

gourmandes.

La restauration

Luxe Haut de

gamme

Milieu de

gamme Économique Super

économique

TO 2016

70 % 78 % 71 % 70,5 % 71,5 %

Var. /n-1

- 12 % - 5 % - 8 % - 4 %

3 %

RMC 2016

612 € 219 € 107 €

63 €

43 €

Var. /n-1

4 % - 2 % 2 % 2 %

2

RevPAR 2016 426 € 171 € 76 €

44 €

31 €

Var. /n-1

- 8,5 % - 7 % - 5 % - 2 %

4 %

©THINKSTOCK

Les littoraux de Bretagne et des Pays

de la Loire (ici Le Croisic) ont connu

une hausse des prix moyens en juillet.

TO : taux d’occupation

RMC : recette moyenne par chambre louée

RevPAR : revenu moyen par chambre disponible

www.inextenso-thr.fr