MARKETING
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Vanessa
Guerrier
Buisine
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Marie
Tabacchi
Les chasseurs de Pokémons,
nouvelles cibles du marketing hôtelier
Dix conseils pour
réussir
facilement vos photos de plats
La collection d’hôtels HappyCulture a choisi de faire du jeu vidéo
développé par Niantic et Nintendo un outil de valorisation de son
offre. D’autres hôteliers découvrent des avis de dresseurs sur
Tripadvisor et y répondent habilement.
L
e tourisme n’a pas échappé au phéno-
mène Pokémon Go. Et si les voyageurs
qui planifient leurs séjours en fonc-
tion des Pokémons qu’ils sont susceptibles
de trouver restent rares, l’image associée à
l’application est légère et divertissante et
touche un public large (plus de dix millions
de personnes ont téléchargé l’application en
France). Le réseau d’hôtels HappyCulture
a développé un pack Pokémon Go gratuit
qui a pour objectif d’encourager les clients
de l’hôtel à naviguer dans les autres établis-
sements du réseau. HappyCulture souhaite
ainsi véhiculer une image conviviale et asso-
cier à son produit des services additionnels
souvent inclus.
“Ce n’est pas une action
commerciale, mais un service en plus”,
insiste
Séverin Basse
, directeur général de l’hôtel
Magenta 38 à Paris.
“De nombreux clients
ont choisi le pack Pokémon Go car il contient
le Pocket wifi 4G offrant aux clients une
qualité de connexion optimale tout au long
de leur séjour”,
ajoute-t-il. La carte Sésame,
emblème des hôtels HappyCulture, permet
aux dresseurs d’animaux virtuels d’accéder
aux autres établissements de l’enseigne. Ces
hôtels, qui regorgent aussi de Pokémons,
peuvent alors être investis le temps d’une
pause. Cela permet de promouvoir l’en-
semble du réseau de manière ludique.
Publicité sur les réseaux sociaux
HappyCulture a lancé son offre courant
août.
“Nous avons attendu pour nous lan-
cer, car nous voulions trouver un lien entre
les valeurs de notre marque et Pokémon Go,
explique
Guillaume de Figueiredo
, digital
Une chambre habitée par des pokémons dans un hôtel HappyCulture.
© EMILIE GENTILS-THE FOOD EYE
18
L’Hôtellerie Restauration
N° 3517 - 22 septembre 2016
Nous avons attendu
avant de nous lancer,
car nous voulions
trouver un lien entre les
valeurs de notre marque
et Pokémon Go.”
Guillaume de Figueiredo,
digital manager d’HappyCulture
L’avis de l’expert
Avec un peu d’imagination, une photo, même prise
avec un smartphone, peut avoir un beau rendu.
“Il existe des applications faciles
d’utilisation, comme Pixlr, Enlight
ou Snapseed, à télécharger sur son
smartphone. On peut y ajuster tous les réglages, éclaircir l’image,
jouer sur les contrastes, ajouter un filtre ou un flou. C’est assez
ludique, cela permet d’améliorer ses photos ou de leur donner
un style. Avec un peu d’entraînement, on peut obtenir de belles
photos pour animer ses réseaux sociaux. En revanche, pour
un site internet, la définition ne sera pas suffisante, il faudra
opter pour un bon appareil ou faire appel à un professionnel.”
Émilie Gentils
, photographe culinaire
( www.thefoodeye.com)
manager du groupe.
Nous avons ciblé les
16-40 ans intéressés à la fois par Pokémon
Go et par le voyage, en lançant une campagne
de social ads”,
c’est-à-dire de publicité sur
les médias sociaux. L’information touche
ainsi les jeunes adultes qui ont voix au cha-
pitre sur l’organisation du voyage familial et
les adultes amateurs du jeu.
Le phénomène est tel que des commentaires
Tripadvisor vantent la proximité des hôtels
avec les Pokéstop et autres lieux envahis par
les Pokémons. Ainsi, à un dresseur ravi de
sa chasse lors de son séjour, le directeur de
l’hôtel Villa Royale à Paris a répondu avec
beaucoup d’humour qu’il aurait pu visiter la
salle de petit déjeuner,
“pleine de Pokémons,
cachés entre les croissants, les œufs brouil-
lés et tous les délicieux mets proposés aux
clients”.
Ou comment faire du marketing
light grâce à Pikachu et consorts.
1.
Faites un choix de cadrage : mettez en scène l’environnement
de votre assiette (accessoires de cuisine, ingrédients, table,
etc.), centrez la photo sur l’assiette ou faites un gros plan sur
l’ingrédient principal du plat.
2.
Si le dressage est graphique ou si les éléments dans l’assiette
sont plats, prenez la photo du dessus. Sinon, prenez un angle à
45° par rapport à votre assiette, il mettra en valeur le volume.
3.
Pensez à l’arrière-plan de votre photo : tuyaux, boîtes en
plastique, sol ou poubelle ne donnent pas la meilleure image de
votre cuisine.
4.
Désactivez le flash et préférez la lumière naturelle. Si vous
prenez vos photos de plats sur le passe, éteignez les lampes
chauffantes. Pour amener de la lumière à votre image, cadrez
votre plat puis touchez du doigt sur votre écran l’élément que
vous voulez prendre en photo, un carré va apparaître et la mise
au point se fera sur celui-ci. Faites attention aux ombres qui
pourraient cacher une partie de l’assiette.
5.
Sur le passe, cadrez serré votre assiette pour éviter que l’inox
du plan de travail soit trop présent. Sinon, préparez une nappe
ou une planche en bois sur laquelle vous pourrez poser votre
assiette.
6.
Soignez votre dressage mais restez fidèle à ce que vous
proposez chaque jour. Nettoyez votre bord d’assiette et prenez
la photo avant de servir la sauce, elle risque d’assombrir le plat.
7.
Tournez votre assiette pour trouver l’angle le plus appétissant et
esthétique. On doit voir l’élément principal du plat.
8.
Soyez rapide ! Plus le temps passe, plus votre plat perd de sa
brillance, les mousses retombent, etc.
9.
Faites attention de ne pas bouger, la photo serait floue.
10.
À partir de votre smartphone, vous pouvez modifier votre
image : la recadrer, la redresser, l’éclairer…