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D

ans une récente affaire, la Cour de cassation a réaf-

firmé que la durée des contrats d’extra ne devait pas

dépasser 60 jours dans un trimestre civil, confor-

mément à la convention collective des CHR. Chose plus

rare, le jugement rappelle que le non-respect des limites

conventionnelles en la matière cause un préjudice collectif

à la profession et condamne l’employeur à dédommager

aussi un syndicat professionnel, en plus du salarié. L’oc-

casion de rappeler les règles à respecter pour ce type de

contrat.

Les faits

Une société de traiteur a engagé, le 19 mars 2007, M. X

comme cuisinier suivant divers contrats à durée déter-

minée (CDD) successifs pendant une durée de quatre

ans au titre de missions ponctuelles en qualité d’extra.

Au terme du dernier CDD, le salarié a saisi le conseil

de prud’hommes d’une action en requalification de ses

CDD en CDI, considérant que l’employeur n’avait pas

respecté les dispositions de la convention collective des

CHR limitant à 60 jours sur un même trimestre civil la

durée des CDD d’extra successifs (article 14). L’union

locale CGT de Nantes a également agi contre la société

au titre de l’atteinte à l’intérêt collectif de la profession

en application de l’article L2132-3 du code du travail.

Le conseil des prud’hommes a donné droit à la demande

Un arrêt récent de la Cour de cassation réaffirme que ce type de contrat ne doit pas dépasser

60 jours dans un trimestre civil.

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L’Hôtellerie Restauration

N° 3520 - 13 octobre 2016

©thinkstock

Contrats d’extra :

à consommer avec modération

Juridique

suite page 42

En cas de succession de CDD d’extra, les

juges vérifient, en cas de contentieux, si

cela était justifié par des éléments concrets

établissant le caractère par nature temporaire

des emplois occupés.”