À l'Hôtel des Thermes, les touristes se succèdent tout au long de l'année. Il faut dire que Vincent et Maryline Chiberches Briscadieu ne sont pas uniquement hôteliers-restaurateurs. Ils marient leur activité à celle d'opérateur de tourisme pour faire venir les clients dans leur établissement de 40 chambres. Le travail ne manque pas donc, même en hiver. Dans le métier depuis plus de trente ans, les propriétaires franchissent aujourd'hui seulement le pas de l'apprentissage. D'un seul jeune l'an dernier, ils en ont embauché quatre cette année.
Transmettre un métier
La première apprentie de Vincent Chiberches Briscadieu, en BTS tourisme, officie à l'accueil. La seconde, en BP arts de la table, travaille en salle. Les deux derniers sont en cuisine. Pour le recrutement, la motivation joue énormément : "Je tiens beaucoup à ce que ce soit le jeune qui fasse lui-même la démarche, qu'il se mette en condition de recherche d'emploi."
Il y a quelques années, le couple avait déjà recruté un apprenti, mais celui-ci était parti chez un concurrent à la fin de son apprentissage. Déception chez les Chiberches Briscadieu. "On les forme pendant deux ans et ensuite, ils partent. Or, former demande du temps. Je trouverais judicieux de les obliger à rester un an comme salariés dans l'entreprise."
Le patron regrette toutefois que les aides ne concernent que les apprentis mineurs. "Si le jeune a entre 18 et 25 ans, l'employeur ne bénéficie d'aucune aide, et c'est regrettable. C'est à ce moment-là qu'il en a besoin." Car plus qu'une façon de transmettre son métier, l'apprentissage est aussi, selon l'hôtelier, un moyen de fixer l'emploi rural et de maintenir le tissu économique.
Publié par Anne Letouzé