Vosgien d'origine, Frank Boizot, expatrié depuis 12 ans, se sent trop attaché au pays
de Guillaume Tell pour envisager de le quitter aujourd'hui. D'une part, sa
famille y a, elle aussi, trouvé ses marques. D'autre part, il s'est mis au défi
de réussir un nouveau challenge professionnel. Les challenges justement, pourvu
qu'ils aient un lien avec l'hôtellerie, c'est ce qui motive Frank Boizot. Il
commence de manière assez classique en France, d'abord dans le secteur
évènementiel chez Duval traiteur puis chez Honoré James*, en tant que
responsable des ventes et développement de la clientèle. C'est en 2004, alors
qu'il atteint juste la trentaine, qu'il accepte son premier poste en Suisse, à
l'hôtel Warwick de Genève, où il endosse des fonctions de directeur des ventes et
marketing avant d'être intégré au conseil d'administration. De quoi le préparer
sans le savoir au challenge qui suivra rapidement : la direction générale, à
Genève et à Lausanne, de trois hôtels 4 étoiles, propriété d'un investisseur
égyptien. Une aventure très prenante qui se termine, plus tôt que Frank Boizot ne
l'avait prévu lorsque l'investisseur implique plus sérieusement ses enfants
dans ses affaires. "Cette étape de
ma carrière ne fut pas très agréable, mais elle fut l'occasion de faire le
point", confie celui qui va alors devenir entrepreneur. "J'ai cofondé une société de rénovation
hôtelière dont la spécificité consistait à vendre une rénovation à la chambre à
un prix forfaitaire. Ce prix fixe rassurait l'hôtelier d'autant que nous
pouvions le coupler à un système de crédit à bas taux l'autorisant à étaler ses
investissements", se souvient l'ex-entrepreneur qui rachète dans le même
temps un hôtel-restaurant de 30 chambres dans le Jura Suisse. "Une expérience passionnante mais
relativement épuisante au bout de quatre ans à sillonner la Suisse pour assumer
cette double responsabilité", avoue-t-il. Afin de préserver son
environnement familial, il prend la décision de céder ses parts.
Un ex-hôtelier au service des hôteliers
Il a alors 40 ans. Un moment presque symbolique pour s'interroger sur la nouvelle orientation à donner à sa carrière. Après quelques mois de repos et de réflexion, un nouveau défi va l'attirer. Plus précisément celui d'intégrer la direction générale d'ILS (Interlinge Service SA), la dernière entreprise de blanchisserie hôtelière indépendante et familiale de Suisse Romande. "Notre société de 53 personnes est propriétaire de tous les linges que nous louons et entretenons pour nos 130 clients, majoritairement des hôtels et résidences hôtelières, dont plusieurs palaces, soit environ 20 tonnes de textile nettoyées par jour. Nous avons développé des services supplémentaires qui font notre valeur ajoutée. Par exemple, nous proposons un service exclusif de désinfection de matelas avec la technologie allemande Potema. Depuis peu, nous mettons, gratuitement, à la disposition des hôteliers qui le souhaitent, les couettes et oreillers en échange d'un entretien périodique dans nos locaux. Notre but est de simplifier la vie des hôteliers tout garantissant la qualité du service, un peu comme le propose l'hôtelier à l'égard de ses clients" décrit, enthousiaste, le quadragénaire, qui se félicite d'un chiffre d'affaires en hausse de 25 % depuis 2015. "Ce qui me passionne au quotidien c'est l'innovation, la prise de risques et les relations commerciales", conclut-il.
*filiale du groupe Elior cédée en 2013 à Raynier Marchetti
Un ex-hôtelier au service des hôteliers
Il a alors 40 ans. Un moment presque symbolique pour s'interroger sur la nouvelle orientation à donner à sa carrière. Après quelques mois de repos et de réflexion, un nouveau défi va l'attirer. Plus précisément celui d'intégrer la direction générale d'ILS (Interlinge Service SA), la dernière entreprise de blanchisserie hôtelière indépendante et familiale de Suisse Romande. "Notre société de 53 personnes est propriétaire de tous les linges que nous louons et entretenons pour nos 130 clients, majoritairement des hôtels et résidences hôtelières, dont plusieurs palaces, soit environ 20 tonnes de textile nettoyées par jour. Nous avons développé des services supplémentaires qui font notre valeur ajoutée. Par exemple, nous proposons un service exclusif de désinfection de matelas avec la technologie allemande Potema. Depuis peu, nous mettons, gratuitement, à la disposition des hôteliers qui le souhaitent, les couettes et oreillers en échange d'un entretien périodique dans nos locaux. Notre but est de simplifier la vie des hôteliers tout garantissant la qualité du service, un peu comme le propose l'hôtelier à l'égard de ses clients" décrit, enthousiaste, le quadragénaire, qui se félicite d'un chiffre d'affaires en hausse de 25 % depuis 2015. "Ce qui me passionne au quotidien c'est l'innovation, la prise de risques et les relations commerciales", conclut-il.
*filiale du groupe Elior cédée en 2013 à Raynier Marchetti
Publié par Tiphaine BEAUSSERON
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