Victime de la crise sanitaire liée au Covid-19 et à fermeture d’une grande partie de ses hôtels dans le monde, Accor, le géant français de l’hôtellerie, a conclu un premier semestre 2020 en forte baisse. Le groupe a publié, le 4 août, ses résultats, qui affichent une perte nette de 1,52 milliard d’euros, alors qu’ils étaient de + 141 M€ l’année dernière. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 917 M€, ce qui représente une baisse de 52,4 % par rapporte au premier semestre 2019 (- 48,8 % à périmètre et charges constants). Le RevPAR a chuté de 59,3 % au premier trimestre, une baisse encore plus forte en Europe, puisqu'elle atteint -62,1 % (- 60,4 % en France, - 64,5 % en Grande-Bretagne et - 68,7 % en Espagne).
“Le choc que subit notre industrie est sans précédent et d'une violence inouïe”, a déclaré dans un communiqué Sébastien Bazin, pdg du groupe hôtelier, qui compte près de 5 100 hôtels dans le monde. Il a annoncé le lancement d’un plan d’économies de 200 M€, sur une base de 1,2 milliard d’euros de coûts en 2019, qui devrait être atteint fin 2022.
Ces économies se traduiront par la suppression de 1 000 postes dans les sièges (sur 18 000 que compte le groupe) dans le monde. Le plan d’économies inclut “une simplification et un alignement des structures opérationnelles à travers les différentes régions et une automatisation des tâches basées sur des processus qui peuvent être répétés”.
“Accor doit devenir plus simple, plus léger, plus agile et encore plus proche du terrain. Ces initiatives vont nous permettre de renforcer notre leadership, de rendre nos modes de décisions plus rapides et plus efficaces, et d’accélérer notre rebond. Elles seront menées avec transparence et franchise, dans le dialogue et en restant fidèle à nos valeurs de solidarité et d’engagement”, souligne Sébastien Bazin.