Actualités
Accueil > Actualités > Juridique et social

Quelle est la contrepartie au temps d'habillage et de déshabillage ?

Juridique et social - mercredi 12 décembre 2018 10:36
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :
Article réservé aux abonnés


© Thinkstock


“L’entreprise dans laquelle je travaille nous fournit nos uniformes. La direction a-t-elle une obligation de nous imposer la journée de repos supplémentaire ou de compter le temps de change ? N’a-t-on pas le droit de choisir ?”

La contrepartie en jour de repos supplémentaire pour compenser le temps nécessaire aux opérations d’habillage et de déshabillage réalisé en entreprise s’applique à toutes les entreprises des CHR, si deux conditions sont remplies : que le port de la tenue soit obligatoire et que le salarié soit obligé de mettre sa tenue dans l’entreprise. Le salarié qui doit se changer avant de prendre son poste doit bénéficier d’une contrepartie. C’est l’entreprise qui choisit la contrepartie qu’elle souhaite mettre en place.
Le temps nécessaire aux opérations d’habillage et de déshabillage n’est pas pris en compte dans le temps de travail. En revanche, l’article L3121-3 du code du travail prévoit que lorsque le port d’une tenue de travail est imposé par la loi, la convention collective, le règlement intérieur ou le contrat de travail et que l’habillage et le déshabillage doivent être réalisés dans l’entreprise ou sur le lieu de travail, les temps nécessaires à ces occupations doivent faire l’objet de contreparties. Celles-ci sont accordées soit sous forme de repos, soit sous forme financière. Cette disposition est d’ordre public, il n’est pas possible d’y déroger par accord collectif ni individuel.

Ce principe est d’ailleurs repris par l’article 7 de l’avenant n° 2 du 5 février 2007, qui précise qu’il appartient aux entreprises de définir cette contrepartie, et que celle-ci doit être précisée dans le contrat de travail. À défaut de contrepartie fixée par l’entreprise, le salarié comptant un an d’ancienneté bénéficie d’un jour de repos. Lorsque l’activité de l’entreprise ne permet pas la prise de ce congé, le salarié perçoit une compensation en rémunération équivalente.

Si l’entreprise n’accorde pas une telle contrepartie, elle peut aussi décider d’assimiler ces temps d’habillage et de déshabillage à du temps de travail effectif et donc prendre en compte ces périodes dans le temps de travail du salarié.


Pascale Carbillet
Journal & Magazine
SOS Experts
Une question > Une réponse
Accompagnement pour l'acquisition et la transmission
par Adeline Desthuilliers et Mahmoud Ali Khodja
Services
  Articles les plus lus