Patiente et motivée, Inès Thabard a monté son projet avec l'aide d'un menuisier, d'un architecte d'intérieur et d'un conseiller de la Caisse d'épargne de Vertou. Le pari n'était pas gagné d'avance. La seule mise aux normes du bus, dont la cuisine occupe la totalité du premier niveau du véhicule, a relevé du casse-tête. "Il a fallu faire cohabiter évier, réfrigérateurs, table de cuisson, lave-vaisselle et rangements en prenant notamment en compte l'emplacement des roues." Le restaurant de 32 couverts et la cuisine respectent les normes d'hygiène et de sécurité. Le bus dispose également d'une terrasse installée dès la météo le permet. Par ailleurs, Inès Thabard ne peut rien stocker, "faute de place". Du coup, les clients sont certains de manger frais, "car je fais le marché chaque matin".
Les habitués affluent déjà
À la carte, le menu change toutes les semaines. Avec des spécialités mexicaines le vendredi, Inès Thabard étant originaire de ce pays à forte identité gastronomique. En deux mois, elle a déjà ses habitués. Sa carte propose aussi bien des tartelettes aux asperges que des écrevisses à la crème ou ballotins de queue de boeuf ou autres mousses au chocolat. Le tout servi dans une déco cosy. Les prix sont attractifs : 11,40 € pour la formule entrée-plat ou plat-dessert et 2 € de plus pour entrée, plat et dessert. Sans oublier une quinzaine de vins, des bières - "idéales avec les menus mexicains" -, des sodas et eaux minérales.
Le restaurant ne se veut pas itinérant. "Pour le moment, je ne bouge pas. Ce n'est pas le but du bus", explique Inès Thabard. Elle se refuse également à faire de la vente à emporter. "Le Bus n'est ni un fast food, ni assimilé à de la vente ambulante." Ouvert du lundi au jeudi à l'heure du déjeuner et le vendredi au déjeuner et au dîner, il rencontre un succès mérité pour cette entrepreneuse qui a déjà créé un emploi. Marie Lassay a répondu à une petite annonce passée sur le site de Pôle Emploi, et assure le service en salle. Car de 7 h 30 et 15 h 30, Inès Thabard ne quitte pas ses fourneaux.
Publié par Anne EVEILLARD