Heureux propriétaire de plusieurs établissements de nuit pendant plus d'une vingtaine d'années, Patrick Di Vito a eu l'occasion de remarquer, bien avant la crise sanitaire, que la fréquentation des boîtes de nuits était en berne. "Depuis 2014, j'ai senti que cela s'essoufflait. Je voyais bien qu'il devait se passer quelque chose de nouveau. La nouvelle génération, plus sage, plus posée, veut désormais consommer et manger mieux, faire la fête autrement", estime-t-il.
Son idée ne date donc pas d'hier. Et pour lui qui mange bio depuis dix ans, il était évident de s'orienter dans cette voie-là. "Mais je ne voulais pas faire juste un restaurant. J'imaginais quelque chose de plus large, avec des animations, de la musique, où l'on puisse danser, qui soit dans la continuité de mon ancien métier."
Bio'tiful Café, qui devait initialement voir le jour au mois de mars, a finalement ouvert ses portes fin août à Rixheim (Haut-Rhin), juste à côté de Mulhouse. Le restaurant propose une carte de saison, volontairement courte, avec des formules pour tous les goûts et tous les budgets : finger food, planches à partager, burgers, mais aussi plats cuisinés tels que lapin au vin blanc, volaille mijotée, risotto du chef... Et un plat du jour à 14,50 € le midi. Les vegans y trouvent leur bonheur, les viandards également. Les produits sont 100 % bio et locavores. Le tout est assorti d'une jolie carte des vins, d'ici et d'ailleurs.
Avec 150 couverts en salle et 70 en terrasse, le lieu a été conçu pour être ouvert à tous. "J'ai beaucoup pensé aux jeunes, ajoute Patrick Di Vito. Pour 20-25 €, ils peuvent ici manger sainement et passer une bonne soirée en s'amusant".
Côté scène, elle est ouverte à tous styles de musiques, ainsi qu'à d'autres disciplines : humour, magie, cabaret... Ainsi qu'à des animations comme des karaokés ou des blind tests. Les spectacles sont programmés les vendredis et samedis soirs et aucun supplément n'est demandé aux clients. "Certains ne viennent qu'en deuxième partie de soirée, pour boire un verre et passer un bon moment. Nous pouvons également faire des accueils en privatif. La taille de la salle nous permet de sectoriser, tout en respectant les normes sanitaires", confie le propriétaire.
Et Patrick Di Vito de conclure: "Bien sûr, ce n'était pas la meilleure période pour ouvrir. C'est un vrai pari. Mais on compose, on s'adapte. Et j'espère pouvoir étendre le concept dans les prochaines années."
Publié par Sophie DUNGLER
