Qualifiant cette situation de "fléau", il a également cité les cas de Millau et de Villefranche-de-Rouergue, deux villes touristiques du département, elles aussi confrontées à cette concurrence. "À Millau, en juillet et août, 300 chambres sont louées chaque jour entre particuliers alors que l'hôtellerie dispose de 370 chambres. À Villefranche-de-Rouergue, le nombre de chambres louées via Airbnb, soit 150, est supérieur au nombre de chambres de l'hôtellerie locale", a-t-il souligné. Les hôteliers réclament que "le développement d'une économie collaborative, avancé par les autorités, soit soumis aux mêmes règles que celles que les professionnels respectent".
Alerter les maires
Les restaurateurs aveyronnais font le même constat d'une situation économique grave. Chaque mois, selon l'Umih, ce sont "un ou deux établissements qui font faillite". "Du fait de la désertification des campagnes, la fréquentation des cafés connaît une baisse drastique. À cela s'ajoute désormais l'interdiction de signalisation à l'intérieur des communes. Les personnes de passage traversent hameaux et villages sans savoir qu'il y a des bars", constate Philippe Panis.
L'Umih a entrepris d'alerter les maires en les incitant à "aider les professionnels déjà en place plutôt que de faire venir des gens de l'extérieur, souvent des non professionnels, pour reprendre des établissements en difficulté".
"On dit aussi aux maires que les associations n'ont pas pour vocation à servir des repas et des boissons", a encore précisé Philippe Panis.
Publié par Bernard DEGIOANNI