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Gilets jaunes : À Bordeaux, la priorité reste la sécurité des clients

Vie professionnelle - lundi 10 décembre 2018 10:59
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Bordeaux (33) Samedi 8 décembre, face aux violences dans le centre-ville, cafés et restaurants ont baissé le rideau, certains, avec des clients à l'intérieur.



Scène de guérilla urbaine, samedi 8 décembre, dans le centre-ville de Bordeaux.
Scène de guérilla urbaine, samedi 8 décembre, dans le centre-ville de Bordeaux.


À Bordeaux (Gironde), samedi 8 décembre, la majorité des quelque 4 500 gilets jaunes ont défilé dans le calme jusqu’à 16 heures. Ensuite, plusieurs centaines de casseurs ont déversé leur violence dans les rues de la ville. Contrairement à certains commerces et services, les cafés, hôtels et restaurants n’ont pas été saccagés, mais ont toutefois été impactés. En fin d’après-midi et dans la soirée, la situation a dégénéré, avec une centaine de casseurs déchaînés.

Sur la place de la Comédie, face au grand théâtre, Le Comptoir de Cuisine a pris des mesures pour sécuriser la clientèle. Le patron confie : “Nous avions une centaine de clients. Je n’ai pas arrêté le service, mais quand les casseurs sont arrivés, on était confinés à l’intérieur, entre 20 heures et 21 heures, puis les CRS sont arrivés.”

 

Des établissements fermés en urgence

À deux pas, dans la rue Saint-Rémy, axe où les restaurants et bars sont nombreux, les établissements ont vite réagi. Amine Ghennam, le directeur du restaurant Les Drôles raconte “J’ai dû appeler les pompiers et sans attendre j’ai éteint un incendie déclenché par les casseurs dans une poubelle de la rue. Un de nos serveurs s’est pris un coup à la tête, sans gravité heureusement. Je n’ai jamais vu tant de haine, et de violence.” Comme ses confrères, il a baissé le rideau, tout en s’occupant de la cinquantaine de clients attablés. “Tout le monde a pu manger. On a fait en sorte de détendre l’atmosphère.”

Cours Victor Hugo, particulièrement dégradé - véhicules et mobilier urbain brûlés, deux banques et une agence postale saccagées -, tous les cafés et restaurants ont fermé dans l’urgence. “En raison des bombes lacrymogènes, on ne pouvait plus respirer, explique Nuno Martins, directeur d’exploitation du Café des Arts. On a gardé une famille de touristes espagnols. On ne voulait pas que leurs deux jeunes enfants voient cette violence, on les a installés dans nos bureaux à l’étage.”

 

#giletsjaunes 

 


Brigitte Ducasse
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