“Le Covid a cruellement impacté notre secteur. Les traiteurs ont eu besoin de 3 ou 4 mois pour établir des devis, trouver des lieux de réception, faire des repas tests… Dès que la reprise était en ligne de mire, de nouvelles restrictions apparaissaient. L’interdiction de manger debout a été, par exemple, redoutable. En outre, les contrats signés avant la crise sanitaire et reportés en 2022 ou 2023, se réalisent dans un contexte bien différent. On refait du chiffre d'affaires certes mais avec une inflation croissante, l’explosion des frais de personnel, de l’énergie et du carburant, nos marges ont tellement fondu que nous travaillons parfois à perte”, s’inquiète la restauratrice et traiteur organisateur de réception Valérie Pons, engagée depuis toujours dans la vie syndicale. Depuis mars dernier, elle est ainsi la première présidente de la branche traiteurs et traiteurs organisateurs de réceptions (TOR) de l’Umih, dont l’élection aura lieu lors du prochain congrès confédéral fin novembre.
Un secteur qui emploie 120 000 personnes
“Nous avons identifié plus de 9 000 entreprises en France qui exercent sous le code APE 5621Z [service des traiteurs], où l’on retrouve les traiteurs et les organisateurs de réceptions. Plus de 120 000 personnes travaillent dans ces entreprises. Beaucoup se sont lancé pendant la crise sanitaire. Les responsabilités pour un repas dans un restaurant ou sous un chapiteau en campagne ne sont pas les mêmes. Les risques sont différents. C’est tout l’enjeu de notre initiative : promouvoir un cadre réglementaire adapté à la singularité de nos métiers. Les imprévus rythment nos réceptions mais n’excluent plus, depuis le covid, un plus grand besoin de sécurité, de protection : pour les contrats de travail, les assurances, la formation, les règles d’accueil dans des établissements recevant du publie éphémères”, argumente Valérie Pons.
Publié par Francois PONT