Ben oui, Kicé...
... je réponds juste à celui qui pense en rêvant qu'il va gagner beaucoup d'argent en gérant un hôtel de 20 chambres, accessible selon ses finances, et qu'il aura juste à se poster derrière son comptoir, fier comme un sous-préfet, pour attendre et accueillir à draps ouverts ses clients. Je ne dis pas autre chose.

En revanche, la démarche spéculative dont tu parles est une sortie, mais qui ne correspond pas à une vocation hôtelière, qui consiste en principe à durer.

Ce n'est pas moi qui affirme qu'il faut tuer les petits hôtels et laisser les grands groupes envahir le marché. Je prouve tout le contraire avec le Comité pour la Modernisation de l'Hôtellerie Française (www.comitemodernisation.org). Je voudrais au contraire que l'on puisse les aider, ces hôtels de charme comme tu les appelles. En tout cas, ceux qui le méritent parce que professionnels.

Ne serait-ce que parce que les clients veulent aussi des petits hôtels de charme, comme ils veulent d'autres hôtels avec une connotation plus fonctionnelle pour d'autres motifs de séjours plus professionnels. Mais les tendances du marché vont vers une vilaine disparition de la petite hôtellerie ; il faut freiner ce déclin.

Moi, le premier, je voudrais que l'hôtellerie française garde sa diversité, mais dans la qualité.

Allez, Kicé, on va boire un coup ? J'ai un vieux cognac très sympa.

Mark, moi pas faché !! juste parfois un peu avec les cons...
D'accord avec toi à propos des rêveurs et...des bourgeoises désoeuvrées qui veulent jouer à la marchande . Plus classiquement, démarrer par un petit machin pour s'en payer un plus beau n'est pas une sortie mais l'évolution nécessaire du bon gestionnaire soucieux de ne pas mourir fossilisé derrière son comptoir. De même qu'on ne construit plus pour la postérité, qu'on ne se marie plus pour la vie, on ne crée plus une entreprise pour la transmettre à sa progéniture . On crée son entreprise pour s'exprimer, pour être un acteur plutot qu'un spectateur, pour vivre dignement de son talent et de son savoir faire, pour rendre à la société. Puis avec un peu de chance (mais elle fait partie du talent) pour s'enrichir un peu. La plus value elle, est un moyen de valoriser son capital de départ au même titre que l'investissement et les bénéfices et il faut penser DES l'acquisition !!!
Sinon dans notre profession mieux vaut ouvrir une ou plusieurs pizzeria pour devenir riche.
Sors donc ton cognac, j'arrive avec quelques zakouskis et un bon champagne !!

ca marche sous certaines conditions
Autre expérience dans un petit hôtel : Achat d’un hôtel de 26 chambres dans un centre ville du nord est (propriétaire du fond uniquement), 1 étoile vétuste de chez vétuste CA 115 k€. Après une exploitation de 2 ans et une rénovation complète 350 k€ dont 33 % de subvention: chauffage, elec, plomberie, cloisons murs plafond…..l’hôtel passe en 2 étoiles (chaine volontaire).
A l’époque même emploi du temps que Geezer lever 6h00 pour faire cuire les croissants pré poussé et la mise en place du pdj, réception de 7h00 a 23h00 sans interruption, puis fermeture de l’hôtel avec le report alarme incendie et le telephone au dessus du lit dans l’appart de fonction "obligatoire au cas ou " . 3 jours de fermeture pour noël. 2 femmes de chambre a tps partiel et un étudiant quelques jours par an pour prendre un week end. Ma femme avait un boulot à coté pour faire bouillir la marmite, je suis toujours TNS.
Avec un rytme comme celui on capitalise une expérience dans la gestion des clients, du bâtiment, des achats du suivi des stocks, d’internet des centrales de resa et offices de tourismes…et on capitalise aussi des "sous sous" pour le jour de la revente.
7 ans après vente de ce joli petit fond en progression de 300 % sur la période pour l’achat d’un trois étoiles de 70 chambres murs et fond. Comme la 1 ère expérience était réussi le banquier nous a suivis sur le 2eme établissement avec un apport de moins de 20%

Beaucoup de travail, et beaucoup d’heures de présence, une très bonne expérience. Maintenant c’est une autre vie avec un peu moins d’heures mais une gestion du personnel (pas facile) et des responsabilités en conséquence. Et toujours Travailleur Non Salarié,les mensualités du 4*4 cher a kicé passe dans le remboursement des murs : encore 11 ans :)
bon courage
cdlt

c'est exactement cela
mon objectif est effectivement celui la, et comme disent kice et benoit.... on travail comme des fous... c'est pas pour la gloire mais pour l'argent et/ou (et surtout) pour assurer une croissance externe (grandir quoi !).
Au bedut j'avais pas les ronds pour acheter un hotel 4* de charme etc... ce que tout le monde veut, alors je me suis resigné a utiliser le 2 etoiles comme tramplin ... et maintenant apres 3ans d'exploitation ... je veux rester dans le 2 etoiles... mon objectif (presque inavouable) et effectivement d'avoir un 70 chambres ... genre un hotel Ibis... puis je avouer que mon reve est d'avoir un hotel IBIS apres avori donné dand le petit 2 etoiles de charme (batiment du 15e siecle)?
Je dois dire que si d'ici 3 ans je ne reussi pas a me trouver un hotel plus grand... j'abandonne .... ma strucuture actuelle, mais j'ai pas d'inquietude et comme les autres on devrait assurer au niveau de la revente et donc avoir un apport consequent (600Kf) etacheter un 70 chbre en bonne etat devrait etre possible, car comme benoit, on aura prouvé que l'on est bon gestionnaire et la bank suivera plus facilement.

C'est un pari sur le futur, je suis pret a etre esclave pendant 5 ans car je sais (ou je crois) que ca me permettra d'acceder a ce que je veux (genre je bosse plus le SAM et DIM et pas besoin d'habiter sur place). Un bon 70 chbres quoi.... sachant que mon reve absolu est d'en avoir plusieurs (je reve a mort !) et un beau bateau (moi c'est le bateau pas le 4X4) ... c'est peut etre pretentieux mais j'ai cette ambition...

Bon, finalement, nous sommes tous...
... d'accord. Un petit hôtel est un peu possible (ou tout de suite impossible), mais c'est la croix et la bannière... en attendant de trouver plus grand.

Bouffée d'air pur ...
..ces témoignages de Geezer et Benoit.
ça c'est de l'économie au service de l'homme et non pas l'inverse comme on voudrait nous l'imposer à force de tout théoriser et réglementer...au lieu d'expliquer.
Donc Pascal tu as compris: à ta question un hotel de 20/25 ch est il rentable pour un couple?
D'abord la réponse est écrite dans les réultats de tes prédecesseurs, fussent ils mauvais (je dirais même que les meilleures réussites partent de bouges mal exploités auxquels on donne du lustre. Ensuite faut bosser, être créatif (créer, adapter et ne pas reproduire), bien s'entourer (primordial!!!) en interne et en externe. En interne c'est le personnel. Il ya des règles à respecter...on en reparlera..En externe ce sont le comptable à qui on ne confie rien d'autre que la comptabilité. Pas la gestion. Le banquier, qu'on rassure en permanence (c'est comme une jolie fille, il faut le charmer TOUS les jours, parler parler encore parler... Un de mes patrons disait, "on doit vous voir si souvent à la banque que certains des employes doivent croire que vous y travaillez!") C'est l'artisan polyvalent du coin que vous appelez à toute heure pour n'importe quoi. N'hésitez pas à l'inviter à diner, en plus de payer immédiatement ses factures!! C'est le conseiller juridique (ici, de Gillot à Gaillard et Bonnin, vous avez tout ce qu'il faut!!), c'est l'ami (vous en aurez peu dans ce métier) qui saura vous parler et à qui vous pourrez parler, c'est enfin votre ouverture sur le monde. Ce métier enferme, renferme, cloitre, emprisonne, étiole, rabougrit, rancit...faites y gaffe: aéréez-vous non seulement le corps mais les neuronnes. Votre salut en dépend!!
Et surtout, ayez le nez rivé en permanence sur l'objectif qui doit être clair et connu de tous dans votre entreprise: apprendre, valoriser et... partir pour devenir encore meilleur.
Bref, comme on dit chez moi, là haut: "t'occupe pas des signaux, mets du charbon !!!

Hotel de moins de 20 chambres.......................
Difficile de suivre ce débat (intéressant) quand on mélange les "torchons et les serviettes ".....
De quoi parles t'on ? Hôtel pur ? Hôtel centre ville ? Zone touristique ? saisonnier ? avec ou sans restaurant ? affilié chaine ?
Quel investissement ? à relancer ou au top ?
Pour nous un hôtel de 20 chambres a sa rentabilié... mais il faut s'entourer (accord commerciaux), ne pas hésiter à faire de la restauration (grosse demande 1/2 pension) panacher sa commercialisation (clients directs, groupes, agences,gestion des invendus....)
Et savoir ne pas ceder à la tentation d'embaucher de suite !!!!!
D'ou, plutot des questions (avant de parler d'esclavage... pourquoi vouloir tout faire ?)..
Quels partenaires commerciaux ? Quelles prestations ?
Et surtout ne jamais payer à prix d'or le petit hôtel des futurs retraités.... qui espere toucher le gros lot en vendant leur affaire qui a tellement d'avenir (d'aprés le conseil de l'agence )
Mais gérer à 2, sans s'epuiser...nous parait possible...et même d'y prendre plaisir !

Petits hôtels (suite)
E.Tourisme, on peut mélanger torchons et serviettes et pourtant s'y retrouver à la sortie du lavage...! La question sur le type d'hôtel a son sens, mais reste à mon avis très relative. Quels que soient les types d'établissements, y compris dans les meilleures localisations, un petit hôtel a davantage de chances (de risques) qu'un plus grand de ne pas pouvoir s'en sortir économiquement. De l'astuce et un bon exploitant vont juste limiter les dégâts, et le plus souvent sur une courte durée.

Par ailleurs, je n'ai pas encore rencontré d'hôteliers à la tête d'une petite affaire qui ne s'épuisaient pas à la tâche ; le plus souvent pour un maigre résultat, voire pour pas de bénéfices du tout. Evidemment, chez les saisonniers, on travaille beaucoup, mais on peut se reposer (à condition d'avoir l'esprit serein) après la saison.

Encore une fois, il ne s'agit pas de stigmatiser la petite hôtellerie (j'ai dit dans un autre post ce que j'en pensais), mais mon conseil à un repreneur demeure de s'intéresser, quand c'est possible, à des établissements plus grands.

D'accord, tout comme un propriétaire débutant qui achète un studio en le revendant avec une plus-value qui lui permettra d'acheter un 2 pièces et ainsi de suite, on peut imaginer acheter un petit hôtel pour le revendre plus tard et acquérir un plus grand. Pour ma part, si j'aime cet aspect entrepreneurial, je la trouve bien trop aléatoire et donc risquée. Autant faire bien du premier coup.

Petits hotels....
Je modulerais votre avis, pour plusieurs raisons, liées au terrain...(encore une fois dans le domaine de l'hôtellerie de loisir)
1 - Les grandes structures sont actuellement vendues surcotées (à mon avis), pour des raisons de valeurs immobilières (les promoteurs sont trés à l'affut de belles surfaces)......
2 - de nombreuses villes sont en pénuries d'hôtels (tous partis à la casse - promoteur)
3 - les grands groupes sont absents du creneau des "hôtels à taille humaine"...difficile pour eux à gérer
4 - par contre les clients recherchent de plus en plus les structures à taille raisonnable...(séjours de loisirs)
5 - les modèles économiques evoluent trés vite... modele d'avenir... hôtel + multi service
On continue la reflexion ?
*** les grandes surfaces ont d'abord tué le petit commerce avant que celui - ci ne réapparaisse avec une plus value de prestation (voir les boulangeries... et le prix des "pains speciaux")

Mark n'ayant pas exploité un hotel depuis longtemps...
...et vivant une vie parisienne intense, ne se rend pas compte que certains peuvent avoir une conception de la vie permettant d'être heureux autrement, par exemple dans un petit hotel..de charme. On l'a dit et répété, on ne devient pas riche dans ce genre d'établissement mais c'est l'endroit idéal pour une première entreprisese, pour se faire la main et ensuite passer à autre chose en sécurité.
Démarrer par une grosse machine est évidemment plus cher, plus risqué et ..infiniment plus cruel en cas d'échec.

Et heureusement..que deviendraient E.T et ses hotels , et tous les lecteurs de ce journal, acteurs de ce forum ?