Réussite ou succès : ce ne sont pas les plus gros qui avaleront les plus petits mais les plus rapides qui avaleront les plus lents
Au niveau mondial McDonald's vient de perdre sa place de 1er restaurateur de la planète en nombre d'unités. L'heureux gagnant est Subway 33 750 établissements juste devant McDonald's 32 750, puis Starbuck's 17 000 et Burger King 12 000. En regardant cela d'un peu plus près il s'avère que Subway réalise un chiffre d'affaires en 2010 de 15,2 milliards de $ dans 95 pays alors que McDonald's sur la même période réalise 24,1 milliards de $ dans 117 pays. Pour vous éviter de prendre une calculette McDonald's navigue a 736 000 $ de moyenne par établissement quand Subway plafonne a 450 000 $ de moyenne par établissement. L'écart est assez important puisque McDonald's réalise à surface comparable 1,6 fois plus de chiffre d'affaires que Subway. En France ce n'est pas du tout le même tableau ; McDonald's flirte avec les 1200 restaurants tandis que Subway passe la barre des 250 restaurants, mais McDonald's réalise 10 fois plus de chiffre d'affaires ramené à l'établissement. McDonald's interrogé récemment par un journaliste économique qui lui demandait s'il comptait reconquérir sa place de n°1 mondial à répondu « Non ! Nous préférons rester concentrés sur l'idée d'écouter et de servir nos clients, et ce qui compte pour nous est de devenir le meilleur et non le plus gros ». Il ne faut pas se tromper de cap lorsqu'on manoeuvre un bateau en pleine tempête. Toutes les entreprises traversent la crise comme elles peuvent, comme elles veulent ou selon le sens du vent. Pour être mieux armé vaut-il mieux être petit, gros, le moins cher, le meilleur, le plus connu, le plus déployé ? Là ne sont peut-être pas les bonnes questions. Il y a fort à parier que ce ne sont pas les plus gros qui avaleront les plus petits mais les plus rapides qui avaleront les plus lents !
Gestion - Marketing |
Bernard Boutboul |
samedi 2 avril 2011