“La conjoncture se caractérise par une belle reprise du tourisme en France, et même un fort rebond” : Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie, a fait part de son enthousiasme lors d’un point presse organisé le 26 avril, où il a notamment fait le bilan des vacances d’hiver et annoncé des perspectives encourageantes pour le printemps et l’été. La saison de ski a été "excellente", avec une activité en hausse dans quasiment tous les massifs. En février, les recettes du tourisme international ont atteint 2,7 milliards d’euros, soit seulement 8 % de moins qu’en 2019.
L’activité enregistrée pensant le week-end de Pâques laisse présager un fort retour des touristes lors des trois prochains mois, notamment dans les grandes villes, où l’activité reprend. Le taux d’occupation a été de 91, 7 % dans les hôtels parisiens pendant ce week-end de trois jours, supérieur de 3,5 % à 2019, avec des prix moyens également en augmentation. De plus, 70 % des Français pensent partir en vacances avant l’été, pour une période d’environ dix jours, selon ADN Tourisme, Fédération nationale des organismes institutionnels de tourisme.
“Le secteur aérien reprend des couleurs”
Les prévisions pour l’été sont aussi rassurantes, voire très bonnes. Jean-Baptiste Lemoyne a notamment cité l’exemple du groupe Logis Hotels, qui enregistre pour la saison estivale + 37 % de réservations à date et + 67 % de chiffre d’affaires prévisionnel. Autre raison d’être optimiste : “Le secteur aérien reprend des couleurs”, a-t-il poursuivi, avec 100 % des vols court et moyen courriers qui seront assurés, et 85 % des vols long courrier, en l’absence de la clientèle asiatique. La France est bien positionnée dans les intentions de voyage en Europe, puisque qu’elle est citée en premier par les Américains, les Belges, les Italiens et les Espagnols. De plus, le socle de clientèle domestique reste très fort, avec 60 % des Français qui comptent rester sur le territoire cet été.
Cependant, quelques ombres restent au tableau, avec deux secteurs toujours pénalisés : les entreprises du voyage, dont l’activité affiche - 15 % par rapport à 2019, et les voyages d’affaires (- 30 %), confrontés à la transformation de l’organisation des entreprises depuis l’avènement du télétravail. “Cette industrie va devoir s’adapter à cette nouvelle donne”, a prédit le ministre, tout en garantissant du soutien de l’État à la filière. Enfin, Jean-Baptiste Lemoyne s’est montré très vigilant concernant les difficultés de recrutement du secteur. Il y aurait à l’heure actuelle 360 000 postes à pourvoir dans les cafés, hôtels et restaurants. Les négociations se poursuivent sur l’organisation du travail – la question des week-ends et des coupures, notamment – tout comme la mise en place de campagnes de promotion de la filière, destinées à attirer de nouveaux candidats.
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Publié par Roselyne DOUILLET